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Production électrique : maigre performance des sources d’énergie renouvelables en 2011

16 juin 2012, 00:00

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Production électrique : maigre performance des sources d’énergie renouvelables en 2011

La production de l’énergie à partir de l’eau, du vent et du gaz naturel à Maurice a chuté de 100,3 GWh en 2010 à 62,4 GWh en 2011. Par contre, celle produite par les moteurs et les générateurs du CEB et par les Independent Power Producers (IPP) est passée de 2 585,4 GWh, soit 96,2% de la consommation en 2010 à 2 668,0, soit 97,6% en 2011.

Statistics Mauritius, l’agence mauricienne en matière des statistiques, vient de rendre public l’état de situation de la production et de la consommation de l’énergie électrique à Maurice pour l’exercice 2010/2011.

Comme il fallait s’y attendre, le schéma qui prévalait depuis des années déjà n’a guère changé. Un des enseignements majeurs de ces statistiques est qu’une contribution conséquente de l’énergie produite à partir des sources renouvelables n’est pas pour demain.

Les sources renouvelables citées dans le rapport et qui ont été utilisées pour produire de l’électricité sont notamment l’eau, le vent et le gaz naturel. Elles ont contribué à produire respectivement 100,3 GWh et 62,4 GWh de l’énergie électrique en 2010 et 2011.

A Maurice, le Central Electricity Board (CEB), corps paraétatique engagé dans la production et qui assure à lui seul la distribution de l’énergie tant à Maurice qu’à Rodrigues, est le seul à opérer des stations hydro-électriques.

La production de l’énergie à partir de cette source a considérablement baissé de 2010 à 2011. Elle est passée de 100,7 GWh à 56,5 GWh en 2011. Ce qui représente respectivement une contribution de seulement 3,7% pour 2010 et 2,2% pour 2011. La persistance de la sècheresse pourrait être à l’origine de cette baisse de régime.

L’autre source naturelle ayant été utilisée pour produire de l’électricité, c’est le vent. Seule Rodrigues est engagée dans la production de l’énergie éolienne. L’île en a produit 2.5 GWh pour 2010. Ce qui représente une contribution de seulement 0.1% à l’échelon national. Il y a eu un léger progrès en 2011, car la production est passée de 2,5 GWh à 2,8 GWh.

L’autre source d’énergie renouvelable est le gaz naturel. Une comparaison n’a pas été possible du fait que ce n’est qu’en 2011 que la production du gaz naturel sur le site d’enfouissement technique de déchets de Mare Chicose a été engagée. Le rapport note que seulement 3,1 GWh d’énergie y ont été générées. Ce qui représente seulement 0,1% de la consommation nationale.

Par contre, la plus grosse partie de la production de l’énergie électrique a été réalisée à partir des turbines et des générateurs appartenant au CEB et du charbon d’une part, et par les producteurs indépendants de l’énergie électrique que sont les propriétés sucrières d’autre part. La production totale à partir de ces sources secondaires est passée de 2 585,4 GWh, soit 96,2%  de la production  nationale 2010, à 2 668,0 soit 97.6% en 2011.

Si la production de l’énergie électrique à partir des turbines, des générateurs et du charbon a augmenté, par contre celle de la bagasse a diminué. Elle est passée de 550 GWh en 2010 à 489,5 GWh en 2011.

Autre fait intéressant noté dans le rapport, la contribution grandissante des Independent Power Producers (IPPs) au niveau de la production de l’énergie électrique qui est ensuite basculée sur le réseau national.

Leur production totale pour 2011 s’élève à 58.6%. Celle du CEB arrive loin derrière avec seulement 41.4%. Il existe deux catégories de IPP. Fuel, Beau Camps et la Compagnie Thermique de Belle Vue (CTBV) ont signé un contrat qui stipule, entre autres, que le CEB va acheter leur production. Et au cas où le CEB ne parvient pas à honorer cet engagement, il doit les compenser. Par contre, aux termes d’un contrat signé avec un opérateur du Sud, le CEB est tenu à lui verser une solde par rapport à son investissement mais garde l’option d’acheter ou de ne pas acheter sa production.