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Procédures disciplinaires à la FFF : Laurent Blanc épargné

13 mai 2011, 00:00

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Procédures disciplinaires à la FFF : Laurent Blanc épargné

La Fédération française de football a engagé, le jeudi 12 mai, à l''''encontre de certains salariés impliqués dans l''affaire des quotas une procédure disciplinaire dont le sélectionneur Laurent Blanc est exempté.

"Le Conseil fédéral a renouvelé toute sa confiance à Laurent Blanc", a déclaré le président de la FFF, Fernand Duchaussoy, à l''issue d''une réunion extraordinaire de l''instance dirigeante de la Fédération.

Il a ajouté lors d''une conférence de presse qu''une procédure disciplinaire serait engagée "dans le strict cadre du code du travail" concernant les différents acteurs de cette affaire, qui secoue le football français depuis près de deux semaines.
Le président de la FFF a refusé de donner les noms de ces personnes "afin de préserver les droits des salariés" de la FFF, se bornant toutefois à confirmer que Laurent Blanc ne figurait pas parmi ce groupe.

Mardi, les deux commissions chargées d''enquêter sur l''affaire avaient disculpé Laurent Blanc, tout en dénonçant les dysfonctionnements au sein de la Fédération.

La ministre des Sports, Chantal Jouanno, a exclu des poursuites judiciaires contre certains participants à une réunion, le 8 novembre, de la Direction technique nationale (DTN) au cours de laquelle l''idée de quotas de sélection pour les binationaux a été évoquée.

Outre Laurent Blanc, plusieurs responsables ont été mis en cause, dont le DTN, François Blaquart, qui a explicitement parlé de quotas et le sélectionneur de l''équipe de France espoirs, Erick Mombaerts.

Le responsable du football des quartiers à la FFF, Mohamed Belkacemi, qui avait enregistré la réunion de novembre, ne fera pas l''objet d''une sanction de la part de la FFF car il est fonctionnaire d''Etat et ne dépend pas statutairement de la Fédération.

Onde de choc

Le Conseil fédéral, toutefois, "condamne l''utilisation, quels qu''en soient les mobiles, de procédés déloyaux tels que l''enregistrement de conversations ou leur publication ainsi que, d''une façon générale, l''instrumentalisation du football à des fins politiques."

Le site d''information Mediapart a publié le 28 avril des extraits de l''enregistrement, provoquant une onde de choc au sein d''un football traversé par des crises à répétition depuis le fiasco des Bleus à la Coupe du monde l''été dernier en Afrique du Sud.

Le directeur général-adjoint de la Fédération, André Prévosto, un proche de Duchaussoy qui avait reçu l''enregistrement des mains de Belkacemi, est également sur la sellette pour avoir conservé ce document à l''insu de sa hiérarchie.

Les dirigeants ont débattu pendant près de quatre heures de réunion, marquée selon Fernand Duchaussoy par "des échanges de haut niveau montrant la qualité des membres" du Conseil.

Dans son communiqué final, le Conseil fédéral "déplore les propos déplacés et malsains qui ont été tenus par des cadres de la FFF au cours de la réunion du 8 novembre et invite leurs auteurs à présenter des excuses au monde du football."

Critiquée à la fois par les enquêteurs du ministère des Sports et par les membres de sa propre commission d''enquête pour les dysfonctionnements internes révélés par l''affaire, la Fédération a chargé son nouveau directeur général, Alain Resplandy-Bernard de préparer "les nécessaires évolutions de l''organisation et des modes de fonctionnement des services de la fédération."

Alain Resplandy-Bernard sera également chargé de mener les auditions des personnes incriminées. "On considère qu''il y a des gens qui ont manqué à leurs obligations", a-t-il dit.

Le directeur général, nommé récemment à son poste par Fernand Duchaussoy, a précisé que la procédure pouvant déboucher sur des sanctions prendrait au maximum un mois.

Les personnes impliquées risquent au mieux un simple blâme, au pire un licenciement, a-t-il ajouté.

(Source: Reuters )