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Priya Anand : «Je veux être irremplaçable»

23 juin 2013, 09:25

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Priya Anand : «Je veux être irremplaçable»

Elle est celle qui aide Sridevi à prendre confiance en elle dans «English Vinglish». Priya Anand nous revient sur le grand écran avec «Fukrey», une production de Farhan Akhtar, où elle donne la réplique à Pulkit Samrat, entre autres.

 

Vous avez résidé dans plusieurs Etats, sauf Delhi. Et voilà que vous interprétez une habitante de Delhi dans «Fukrey». Comment êtes-vous parvenue à entrer dans la peau de votre personnage ?

 

 

En fait, cela a été la meilleure partie de Fukrey. Grâce à ce rôle, j’ai pu découvrir tellement de lieux et faire de nouvelles expériences. Mais je dois avouer que j’étais aussi quelque peu nerveuse, car je n’avais aucune référence sur laquelle me baser pour interpréter mon personnage, celui d’une jeune fille de 17 ans de Subhash Nagar à Chandni Chowk, qui ne connaît pas grand-chose à la vie. Cela a été un défi, mais avec l’aide des autres acteurs, j’ai pu m’en sortir.

 

Vous avez étudié le journalisme. Avez-vous déjà interviewé une célébrité ?

 

(Rires) Non, jamais. C’est vrai que j’ai étudié le journalisme aux Etats-Unis. Cela m’a permis de mieux comprendre comment certaines choses fonctionnent, notamment cette industrie et le jeu entre les célébrités et les médias afin d’entretenir le dialogue. Donc, je peux dire que mes attentes en tant qu’actrice étaient plutôt réalistes. Mais bon, c’est dommage que je n’ai jamais interviewé de célébrité. Si je pouvais me glisser dans la peau d’un journaliste rien que pour une journée, je ne sais vraiment pas qui je pourrais interviewer. Mais je sais que je poserais des questions très impertinentes, qui les mettraient mal à l’aise. Et pourquoi pas, vu que ce n’est que pour une journée !

 

Que préférez-vous : travailler dans l’industrie du cinéma du Sud ou à Bollywood ?

 

Vous savez, je ne vois pas vraiment de différence. Parce que les deux industries ont tellement de choses en commun. Par exemple, beaucoup de techniciens exercent aussi bien dans le Sud qu’à Bollywood. Les scripts sont partagés, les films tamouls ou malayalam sont refaits et vice-versa. En fait, la seule véritable différence réside dans la promotion des films. A Bollywood, les acteurs s’y investissent à fond. Alors que dans le Sud, ce n’est pas le cas. Les acteurs n’assistent même pas à la sortie de la bande originale du film, etc.

 

Parlez-nous de votre expérience sur le plateau d’«English Vinglish». Comment était-ce de travailler avec Sridevi ?

 

Je l’adore depuis toute petite. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui m’ont poussée à accepter un rôle dans English Vinglish ; je voulais la rencontrer et apprendre d’elle. C’était un tout petit rôle, je doute fort qu’un acteur dont c’était le premier film, aurait accepté. Mais, je me suis dit que si je peux jouer devant Sridevi, je pourrais jouer devant n’importe qui. Et c’est le cas.

 

Avec quels réalisateurs aimeriez-vous travailler ?

 

Oh, il y en a tellement. Ils ont tous leur style propre. Mais pour moi, ce qui importe, c’est qui sont ceux qui veulent travailler avec moi. C’est ainsi que la confiance en soi d’un acteur grandit ; le fait qu’un réalisateur voit son potentiel et l’aide à l’exploiter. C’est ce qui compte pour moi. Je veux être irremplaçable. Je veux être unique et contribuer au film à ma façon. Je veux que l’on m’embauche pour mon travail et non pas pour mon physique.

 

En tant que jeune actrice, que pensez-vous du suicide de Jiah Khan ?

 

Cela m’a vraiment affectée. Je n’en parle pas et je ne lis pas non plus les articles de presse sur son suicide. Elle était éduquée et connaissait le monde. Elle a voyagé. Elle semblait avoir une vie parfaite, c’est injuste. Mais cela aurait pu arriver à n’importe qui. Cela aurait pu être moi. Je suis vraiment triste qu’elle ait choisi de prendre une initiative aussi drastique. J’ai de la peine pour sa famille. Je peux la comprendre étant donné que je suis une actrice moi aussi. J’ai connu des hauts et des bas. Mais c’est important de se rappeler que les mauvaises périodes ne durent pas. Vous devez penser au long terme.