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Prima Cyno, un nouveau venu, veut se lancer dans l’exportation de singes

7 septembre 2010, 00:00

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Prima Cyno, un nouveau venu, veut se lancer dans l’exportation de singes

Le business de l’exportation de singes vers les laboratoires de recherche à l’étranger attire un nouveau venu. Il s’agit de la compagnie Prima Cyno Ltd, une entreprise récemment incorporée.

Prima Cyno Ltd a comme directeur le Dr Alexander Espitalier-Noël, qui a été le vétérinaire du Mauritius Turf Club de 1989 à 2009. L’objectif de l’entreprise est de capturer, élever et exporter des singes.

Prima Cyno vise ainsi à exporter quelque 2 000 macaques par an, mais un tel chiffre implique l’élevage de 8 000 à 10 000 singes sur une base continue. Les marchés identifiés se trouvent en France, en Allemagne, en Italie et aux Etats-Unis.

La ferme d’élevage sera située à Mare-d’Australia, non loin de Belle-Vue dans le district de Rivière-du-Rempart. Le site identifié pour implanter la ferme est un terrain qui sera loué à bail de la «Société Malherbes», dont les directeurs sont MM. Thierry et Cyril Lagesse.

Dans un premier temps, ce sont quelque 1 000 singes qui seront exportés annuellement et quand Prima Cyno aura atteint sa vitesse de croisière, elle en exportera 2 000 par an.

La ferme comprendra quatre zones distinctes destinées aux différentes étapes de l’élevage : la capture et la quarantaine, la reproduction, le sevrage et l’exportation.
 
Les singes capturés seront répartis dans des colonies de reproduction comprenant chacune une quinzaine de femelles et un mâle. Les jeunes singes resteront en cage avec leur maman durant 12 à 18 mois.

Puis ils seront transférés à la zone de sevrage pour un an environ et de là ils partiront vers la zone d’exportation où ils seront préparés et mis en condition pour dernier voyage vers les laboratoires étrangers.

L’élevage et l’exportation de singes constituent des activités lucratives menées à Maurice depuis une vingtaine d’années. Cinq entreprises y sont engagées. Parmi les plus connues figure Bioculture, qui veut exporter ses activités au Porto-Rico. Autre entreprise Biodia, qui est une filiale du groupe Médine. Les trois autres sont Noveprim, Les Campêches et le Centre de Recherches Primatologiques.
 
Selon certaines statistiques, Maurice exporte 10 000 singes environ chaque année. Les prix tournent autour de 3 000 dollars (Rs 90 000) par animal. Mais la concurrence exerce des pressions sur les prix avec l’arrivée de nouveaux compétiteurs comme la Chine qui, comme dans beaucoup d’autres secteurs, est capable d’en exporter de grandes quantités.

Dans la conjoncture, pour demeurer compétitif, il faut accroître la production et s’implanter plus près des marchés potentiels. C’est la démarche adoptée par Bioculture en s’installant à Porto-Rico, au prix d’une polémique incessante avec les associations de défenses des animaux comme, PETA.