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Presque défigurée à cause d'une crème éclaircissante

22 novembre 2013, 21:00

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Presque défigurée à cause d'une crème éclaircissante

Elle voulait avoir le teint plus clair. Mais au final, elle a été presque défigurée. N. B raconte qu’elle a acheté une crème éclaircissante sur un étal pakistanais dans une foire... 

 
Des brûlures aux mains, des boutons, des démangeaisons… N. B, une lectrice de l’express, raconte qu’elle et sa cousine ont eu la peau sérieusement abîmée après avoir utilisé une crème éclaircissante acheté sur un étal pakistanais dans une foire. Dès lors, se pose la question des risques que représentent les produits cosmétiques en vente libre dans les foires et dans la rue.
 
Selon N. B., la crème éclaircissante qu’elle s’est achetée, l’Afrah Diamond Beauty Face Whitening Cream, est de «qualité médiocre». En effet, avance-t-elle, sa cousine et elles ont été ahuries de voir des boutons se développer sur leur visage. La lectrice de l’express argue que c’est dû au fort taux de mercure présent dans le produit en question, «comme dans d’autres crèmes éclaircissantes bannies par les autorités pakistanaises».
 
Le pire était à venir pour N. B. et sa cousine. Elles ont subi des brûlures aux mains et ce, pendant plusieurs jours, dit-elle. Cette fois-ci, ce qui était à blâmer, poursuit-elle, c’était un gel de henné qu’elle avait acheté en même temps que l’Afrah Diamond Beauty Face Whitening Cream.
 
Les deux cousines auraient aussi eu des démangeaisons. Car le gel contient des substances chimiques de basse qualité, estime N. B. Ce produit «n’est pas approprié pour la peau humaine, c’est pour cela que tant de personnes font face aux mêmes problèmes», ajoute-t-elle.
 
«Ces produits sont à éviter et des patients viennent souvent me voir car ils ont des rougeurs», renchérit un dermatologue de l’État. Une source au ministère de la Santé indique que ce problème prend de l’ampleur, et qu’il n’y a pas de loi régissant la vente des produits cosmétiques.
 
«Certains produits présentent un taux élevé de mercure, et le ministère essaye de contrôler ce phénomène», indique cette source. Du côté de la Consumer Protection Unit, on soutient que «s’il est prouvé qu’une crème est dangereuse à l’utilisation, nous ferons des saisies».
 
Où aller pour porter plainte ? «Il faut aller au ministère de la Santé où les officiers procéderont à des analyses, mais les plaintes peuvent également être faites à l’Association des consommateurs de l’île Maurice», soutient Jayen Chellum, secrétaire général de cette association.
 
Selon lui, de nombreux produits contrefaits entrent sur le marché à cause du manque de normes spécifiques. «Les consommateurs doivent être vigilants. Les produits cosmétiques ne s’achètent pas partout. Les acheter dans une pharmacie donne la garantie de pouvoir réclamer des dommages», explique Jayen Chellum.