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Présidentielle à Madagascar : Ratsirahanonana plaide pour 41 candidats

7 juillet 2013, 09:03

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Présidentielle à Madagascar : Ratsirahanonana plaide pour 41 candidats

Les signataires de la Feuille de route n’arrivent pas à s’entendre. Ils se donnent rendez-vous ce lundi 8 juillet pour un autre round de discussions.

 

Une élection pour tous. Le camp de Andry Rajoelina, président de la Transition, tente d’unir la voix des acteurs politiques sur le maintien des 41 candidats à la présidentielle pour faire passer la proposition auprès de la Communauté internationale.

 

Selon certaines indiscrétions, Norbert Ratsirahonana, conseiller spécial de Andry Rajoelina, l’a suggéré au cours de la réunion organisée par le Comité de suivi et de mise en œuvre de la Feuille de route (CSC) vendredi 5 juillet à Andrainarivo. Il s’agit d’une rencontre entre les signataires du document censé gérer la Transition, et les représentants des institutions transitoires pour discuter de l’évolution du processus de sortie de crise.

 

Norbert Ratsirahonana relaie auprès des signataires de la Feuille de route la position de son patron. Andry Rajoelina avait indiqué qu’il n’est pas question de discuter de la candidature des 41 prétendants à la magistrature suprême. Il aurait indiqué la disposition de la Communauté internationale à accepter cette option «à condition que toutes les parties malgaches parlent d’une seule voix». En revanche, l’ancien président de la Haute cour constitutionnelle (HCC) concède la restructuration de la Cour électorale spéciale (CES).

Toujours selon une source au courant du dossier, la mouvance Ravalomanana pousse dans le même sens que Norbert Ratsirahonana concernant le maintien des 41 candidats. Il en est de même pour Lanto Rakotomavo, secrétaire nationale du Tanora Malagasy vonona (TGV), parti fondé par Andry Rajoelina.

 

Mais l’idée n’est pas passée comme lettre à la poste. Des voix se font entendre pour mettre de l’eau dans le vin de la proposition, comme c’est le cas du Mouvement pour la démocratie à Madagascar (MDM) du candidat Pierrot Rajaonarivelo.

 

Honoré Rakotomanana, conseiller juridique au Bureau du Premier ministre Omer Beriziky, soulève également l’«incohérence» de la suggestion. C’est le cas du maintien des 41 candidats à la course à la magistrature suprême et la restructuration de la CES qui avait validé les dossiers de candidature de ces derniers.

Au final, aucune décision n’a été prise à l’issue de la rencontre. Les participants se sont séparés sans trouver une entente sur le premier sujet abordé. Le rendez-vous devait en principe discuter et chercher une position commune sur le sort des 41 candidats, sur la démission de ceux qui occupent une fonction politique. Il en est de même sur le sort de la Cour électorale spéciale (CES) et le calendrier électoral.

 

Les participants à la réunion ont été priés de ne pas faire de commentaire sur les discussions à Andrai­narivo. «Un consensus a été trouvé. Il s’agit de la poursuite de la rencontre lundi prochain. Entre-temps, chacun apporte un devoir à la maison sur les sujets abordés avant de revenir ici», a avancé le docteur Péri Rasolondraibe, président du CSC. «Tous les sujets tournent autour des élections», a-t-il poursuivi, évitant de se prononcer sur les questions discutées.

 

La réunion a pour objet de présenter une position commune avant la venue de Joaquim Chissano, médiateur mandaté par la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévu le 9 juillet selon le communiqué du Bureau de liaison du bloc économique régional, hier. Mais pour l’instant, aucun consensus n’a été trouvé, d’où la poursuite des discussions lundi.

 

La Communauté internationale réclame le désistement de Andry Rajoelina, de l’ancien président Didier Ratsiraka et de l’ancienne Première Dame Lalao Ravalomanana, à la présidentielle. Le Groupe international de contact (GIC) réitère cette position et étend la demande aux autres candidats «illégaux» tout en brandissant la menace de sanctions à tous ceux qui bloquent à son goût le processus de sortie de crise. Il demande aussi la restructuration de la CES.