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Premier League : Liverpool-Manchester United: des rivaux si inégaux

25 octobre 2009, 00:00

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Premier League : Liverpool-Manchester United: des rivaux si inégaux

Entre Manchester United et Liverpool, les deux plus grands rivaux du championnat d''''Angleterre, l''écart est désormais abyssal et le choc de dimanche entre les deux clubs pourrait tourner au supplice ou au baroud d''honneur pour les Reds.

Manchester reste moins titré que Liverpool: autant de championnats (18) mais deux Coupes d''Europe (C1) de moins (trois contre cinq). Mais hormis les plus aveugles des supporteurs Reds, personne n''invoquera cet écart de palmarès.

Le dernier titre de champion de Liverpool remonte à 1990. Depuis, Manchester United en a remporté onze sur 18, dont les trois derniers. Le sacre de Liverpool en Ligue des Champions en 2005 a été célébré pour ce qu''il était: un miracle. Celui de Manchester en 2008 est arrivé comme une évidence pour une équipe appelée à jouer les premiers rôles saison après saison.

L''an passé, Liverpool a brièvement semblé en mesure de reprendre le dessus avant de craquer. Cette saison, l''équipe de Rafael Benitez, 8e avant la 10e journée, semble le candidat le plus crédible à une exclusion du "Big Four".

Et la défaite à domicile mardi face à Lyon en Ligue des Champions, la 4e d''affilée toutes compétitions confondues (sans précédent depuis 1987), n''arrange rien.

Dimanche, les Reds pourraient être encore privés de Steven Gerrard et Fernando Torres. Sans eux et avec un Javier Mascherano en méforme, Liverpool est médiocre.

La décision de Rafael Benitez de laisser partir au Real Madrid Xabi Alonso n''a rien fait pour améliorer la qualité de son effectif. Liverpool ne souffre pas de manque de motivation, mais de manque de talent.

Baroud de l''humilié

A l''inverse, United peut survivre au départ de Cristiano Ronaldo, son meilleur joueur, et continuer à compter parmi les postulants aux honneurs. Les "Red Devils" se sont imposés mercredi au CSKA Moscou privés de la moitié de leur titulaires. De même, le forfait dimanche de Wayne Rooney ne serait pas vécu comme un drame équivalent à celui de Gerrard.

La différence de qualité entre les effectifs est illustrée par les sélections qu''ils contiennent: près de 1.100 pour Manchester, à peine 700 pour Liverpool.

Dans la lutte entre deux entraîneurs qui se détestent, l''ascendant a été pris par Ferguson, qui n''a cessé de rebâtir avec bonheur des équipes quand son rival Benitez multipliait les mauvais choix de recrutement (Voronin, Dossena, Lucas Leiva, Babel, Insua...)

Si les deux clubs sont endettés, la puissance financière -promesse d''avenir- reste du côté de Manchester qui dispose d''un stade moderne quand Liverpool a été contraint de repousser sine die l''érection d''une enceinte digne du XXIe siècle.

Une élimination précoce de la Ligue des Champions et une absence de l''édition suivante, ne feraient rien pour arranger les affaires des Reds qui seraient contraints de vendre leurs meilleurs joueurs pour compenser le manque à gagner.

En offrant la Liga à Valence après un début de saison catastrophique en 2001 et en emportant la Ligue des Champions en 2005 après avoir été mené 3 à 0 par l''AC Milan, Benitez a prouvé qu''il était capable d''improbables retournements de situation. Aussi les Reds peuvent-ils battre les Red Devils dimanche.

Mais il sera difficile de se convaincre qu''il ne s''agit pas du baroud de l''humilié face à son conquérant.