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Premier cas recensé : le Chikungunya pointe finalement le bout de son nez

20 janvier 2011, 00:00

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Premier cas recensé : le Chikungunya pointe finalement le bout de son nez

Une sexagénaire de Quatre-Bornes est actuellement traitée contre le virus du Chikungunya à l’hôpital Victoria, à Candos. Selon le ministère de la Santé, c’est le premier cas enregistré en  2011. Le ministère demande à la population de prendre ses précautions.

Est-ce un cas importé ou local ? Depuis le 18 janvier, le ministère de la Santé est en présence d’un premier cas de Chikungunya dans l’île et il penche plutôt pour une infection locale. Cette position fait tiquer plus d’un car la personne atteinte, une quatrebornaise de 61 ans, travaille au marché de la Ville des Fleurs très fréquenté par les touristes et sa fille est rentrée de La Réunion il y a six mois.

Selon le ministère de la Santé, la patiente «se porte bien» et «toutes les mesures de précaution sont prises». Elle a été admise à l’hôpital Victoria, à Candos, et son voisinage a été soumis à un exercice d’épandage dans la journée du jeudi 20 janvier. En effet, selon le protocole établi, il faut démoustiquer les alentours et la propriété de la personne atteinte.

Rencontrée à son domicile, la fille de la sexagénaire explique ne pas comprendre comme celle-ci a été atteinte. Outre son emploi au marché, elle fait des travaux de couture, pour arrondir ses fins de mois. Mais selon la jeune femme, sa mère estime avoir été contaminée par le virus au marché de Quatre-Bornes, lieu de passage de touristes réunionnais, entre autres.

 «Pendant une semaine, elle a dû rester à la maison parce qu’elle ne se sentait pas bien. Je l’ai emmenée à l’hôpital Victoria. Là-bas, le personnel soignant voulait qu’elle soit hospitalisée mais elle a refusé. Elle pensait qu’en prenant des médicaments pour la douleur, elle serait soulagée. Elle est rentrée et a pris ses médicaments. Mais le lendemain, elle a ressenti des douleurs atroces. J’ai du l’emmener à l’hôpital à nouveau. Les médecins ont dit qu’il fallait la garder  pour des tests», poursuit la fille.

 Les proches de la patiente qui habitent dans la même maison, sont quelque peu étonnés par la tournure des événements. «Nous sommes très surpris qu’elle ait le Chikungunya, parce que chez nous, il n’y a pas d’accumulation d’eau. Nous ne mettons pas d’assiettes sous nos plantes pour éviter que l’eau ne s’accumule et tous les soirs, nous vaporisons les lieux avec des bombes anti-moustiques. Si elle avait contracté la maladie à la maison, nous aurions dû tous l’avoir», déclare sa fille, perplexe.

 Celle-ci et sa petite famille, qui ont l’habitude de faire le va-et-vient entre La Réunion et Maurice, se sont installées depuis six mois, chez sa mère. Elle a fait ressortir, qu’il n’y a pas eu de Chikungunya à signaler en six mois à l’île soeur et que sa mère n’a pas non plus voyagé ces derniers mois. Effectivement, à La Réunion, les dernier cas recensés remontentt à juillet 2010. A l’époque, l’Agence régionale à la santé (ARS) avait établi le virus sur six habitants de Saint-Denis, La Possession et Saint-Paul. Au 7 juillet 2010, l’île sœur confirmait 100 cas et 32 cas probables.

Face à ce premier cas à Maurice cette année-ci, le ministère de la Santé a émis un communiqué, hier mercredi 19 janvier pour rappeler à la population toutes les consignes visant à empêcher le foisonnement des moustiques, lesquels sont les transmetteurs de ce virus. Les autorités précisent qu’«il n’y a actuellement aucune épidémie de Chikungunya à Maurice».