Publicité

Première du Spectacle Soul of the World: Un moment simplement exquis

28 avril 2011, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Première du Spectacle Soul of the World: Un moment simplement exquis

La Citadelle s’est illuminée de toute la splendeur du spectacle Soul of the World le mercredi 27 avril. L’émotion était à son comble lors de la grande première de cette pièce créée par l’acteur français Michael Cohen et mise en scène par le duo Cohen/Gérard Sullivan.

Presque deux heures de bonheur. La Chine, l’Inde, l’Afrique et l’Europe se sont donné rendez-vous sur une même scène. Le spectacle Soul of the World, une initiative du ministère du Tourisme, est un agréable cocktail de danses, de jeux de rôles, d’interprétations inédites ainsi que d’airs connus. Des chorégraphies signées du quatuor  Sandhip Bhimjee, Stephen Bon garçon, Eva Caillé et Anna Patten sur les arrangements musicaux de Linley Marthe.

Les minutes s’écoulent, les unes plus époustouflantes que les autres pour nous conter l’histoire d’amour entre Neha et Louis de Port-Louis. Elle est le fruit d’un beau mélange d’origines asiatiques. Lui, il descend d’une lignée remontant à l’Afrique et à l’Europe. Elle est étudiante en droit pour être avocate. Il suit des cours de commerce le matin et travaille comme serveur le soir. Son rêve, c’est d’avoir un jour son propre restaurant. Elle parle le Français et lui le Kreol mauricien. Deux rôles principaux interprétés par Delphine Dholah et Steve Laforme.

Comme l’a chanté le bluesman Eric Triton dans une magnifique interprétation en acoustique : « Neha et Louis…Ene zistwar damour sincer ek pur. Dan zot leker na pena frontiere ».

Puis, place aux présentations lors d’une rencontre inattendue en boîte de nuit. Louis de Port-Louis , comme elle le prénomme affectueusement y exerce comme serveur. Et c’est là que Neha, venue s’amuser entre amis,  est la première à lui avouer son amour. Une déclaration lourde de sens, car leur appartenance à des communautés différentes et les préjugés des autres, sont autant d’obstacles à leur amour.

Le couple essaye de ne pas donner suite à ce coup de foudre, mais le hasard fera qu’ils se rencontreront de nouveau en boîte de nuit et un autre jour dans un pub.

Et c’est là que la jazzwoman Gina Jean-Charles  entre en scène dans une ravissante robe vert pomme pour slammer « mon pays pas zis ena choula pou sakouy ene ravanne, pou ban 35 kass le rein, mon pays plus que tout ça… paradis pou touriste…mon pays li tou sa ». Menwar a délaissé son sagaï pour l’occasion pour  poser sa voix sur la chanson Ambalaba. Deux duos de taille pour un seul spectacle, en l’occurrence Zul Ramiah et Meera Mohun. Puis, Meera Mohun et Gina Jean-Charles.

Fidele à son habitude, Véronique Zuel Bungaroo  s’est surpassée. Son interprétation d’une composition Anglo-Kreol a été tout simplement magistrale.

Soul of the World a réuni sur une même scène une fusion de la pluri culturalité de Maurice. Une magnifique incursion dans les célébrations autour de la fête de la lumière. En même temps, les murs historiques de la Citadelle s’illuminent de tous bords.

Drapée d’un magnifique sari noisette aux paillettes étincelantes, Neha cherche Louis,  au milieu des danseurs se donnant à cœur joie sur  des pas de kathak.  En arrière-plan se défilent des vidéos faisant la promotion de la destination et réalisées par Denis Essoo. On y reconnait le jardin de Pamplemousses, le Champ de Mars, le marché central  et ses légumes et fruits  de toutes les couleurs, entre une panoplie d’autres facettes de l’île.

Rupture, demande de pardon, la peur de perdre leur identité, la fierté d’appartenir à cette histoire, la fin est heureuse. Une rencontre qui conclu en un mariage mixte. Finis les moments de désespoir, le sourire revient, dans l’unité et la diversité. D’autres représentations se tiendront les 29 avril, 3, 4,6 et 8 mai. Les billets sont en vente chez Otayo.