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Pravind Jugnauth tient Navin Ramgoolam responsable du renvoi des élections régionales

3 décembre 2011, 00:00

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Pravind Jugnauth tient Navin Ramgoolam responsable du renvoi des élections régionales

Le leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM), se dit persuadé que le ministre des Collectivités locales, voulait organiser les élections municipales en 2011. Il est d’avis que ces consultations ont été renvoyées en raison de la lenteur à agir du Premier ministre.

Pravind Jugnauth estime que le ministre des Collectivités locales Hervé Aimée avait prévu les élections municipales pour 2011, mais c’est Navin Ramgoolam qui a tout fait pour qu’elles soient renvoyées à 2012.

 « Hervé Aimée avait même déclaré que le New Local Government Bill était prêt », a dit le leader du MSM, lors d’une conférence de presse au Sun Trust Building, à Port-Louis, ce samedi 3 décembre. « A chaque fois qu’il voulait présenter le projet de loi au parlement, Navin Ramgoolam s’interposait pour qu’il ne le fasse pas », a-t-il poursuivi. « Dans ce contexte précis, Hervé Aimée a tout comme le MSM buté sur la lenteur du Premier ministre », a-t-il ajouté.

Navin Ramgoolam n’a pas été épargné par son ancien allié, qui, à plusieurs reprises, lui a  reproché de « bafouer la démocratie ». Pravind Jugnauth s’est aussi appuyé sur la récente démission de Clency Lajoie du conseil municipal de Curepipe. « Bien qu’étant un travailliste, il n’a pas hésité à tenir le Premier ministre comme responsable dans le renvoi des élections », a-t-il fait ressortir.

Le leader du MSM, a aussi proposé au gouvernement de faire des provisions dans la loi pour que des échéances soient fixées afin d’éviter un nouveau renvoi des élections municipales. « Le MSM souhaite que ces élections soient tenues dans le premier trimestre de 2012 », a-t-il avancé.

Le retrait de la première version du Local Government Bill lors de la dernière séance parlementaire, a été longuement commenté par le député de l’opposition. En effet, c’est après que le ministre Hervé Aimée eut demandé le retrait de sa première proposition de loi que le leader de l’opposition, Paul Bérenger a décidé de contester cette décision. Le leader des mauves avait affirmé qu’une motion doit être présentée et secondée pour demander le retrait d’une motion précédente, conformément aux sections 33 et 38 des Standing Orders de l’Assemblée nationale. Tout cela selon Pravind Jugnauth démontre que le gouvernement est ignorant des procédures parlementaires.

Pravind Jugnauth a aussi évoqué les récentes déclarations de Navin Ramgoolam. Ce dernier avait laissé entendre qu’il pourrait procéder à un remaniement ministériel s’il n’était pas satisfait de la performance de ses ministres. « Même en cas de remaniement, ce gouvernement continuera à être un gouvernement faible et incompétent », a-t-il affirmé.

Selon le leader du MSM, Navin Ramgoolam est en position de faiblesse et a perdu de sa superbe. « Lui qui d’habitude aime avoir le contrôle sur tout se retrouve en difficultés », a-t-il souligné. Pravind Jugnauth a notamment fait référence au duel qui oppose le Chief Executive Officer (CEO), de Mauritius Telecom (MT), Sarat Lallah au ministre des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), Tassarajen Pillay Chedumbrum. « C’est inacceptable. Il est du devoir du Premier ministre d’intervenir et de faire le ménage », a-t-il expliqué.

Finalement la relégation de Maurice à la 46ème place dans la lutte contre la corruption selon le dernier rapport de Transparency International, n’a pas échappé au leader du MSM. « Tout cela n’est pas étonnant quand on considère la politique de petit copains qu’est en train de pratiquer le Parti Travaillste”, a-t-il déclaré. .