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Pramila Patten nommée par l’ONU pour enquêter sur les événements sanglants en Guinée

30 octobre 2009, 00:00

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Pramila Patten nommée par l’ONU pour enquêter sur les événements sanglants en Guinée

L’avocate mauricienne Pramila Patten a été nommée par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour faire partie d’une Commission Internationale d’enquête après les événements sanglants en Guinée-Conakry, le 28 septembre dernier.
 
Pramila Patten est membre à titre d’experte, du « Comité de Nations-Unies pour l’élimination de toutes les formes de discrimination  à l’égard des femmes ». Elle a été informée de sa nomination, le jeudi 29 septembre, par Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’Onu. La Commission d’enquête est composée de trois membres. Les deux autres personnalités qui y siègeront sont un ancien ministre des Affaires étrangères d’Algérie et une ancienne ministre du Burundi.

On se souvient que le 28 septembre dernier des heurts sanglants avaient eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants. L''''armée guinéenne est accusée d''avoir réprimé violemment des manifestations contre la junte au pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara, causant la mort d’au moins 150 civils. Des viols ont également été signalés.

La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l''homme, Navi Pillay, avait réclamé une enquête indépendante sur ces événements qu’elle avait qualifiés de « bain de sang ».

Le Sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Haile Menkerios, était en Guinée, en début de semaine afin de préparer le terrain pour la commission d''enquête. Il a rencontré le président Dadis Camara, « qui a  invité la Commission à commencer ses travaux dès que possible afin d''établir la vérité sur les événements du 28 septembre », a déclaré Michèle Montas porte-parole du secrétaire général des l’Onu.

Pramila Patten se rend à New-York, le dimanche 1er novembre, avant de se rendre à Conakry en passant par Génève. Les membres de la Commission d’enquête y auront des consultations avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour le Droit de l’Homme.

L’avocate mauricienne se dit honorée d’avoir la confiance du secrétaire général des Nations Unies et  voit dans cette mission un challenge. Elle contribuera à faire reculer la violence plus particulièrement à l’égard des femmes.