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Présidentielle américaine : le scénario cauchemar

2 novembre 2012, 00:00

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A quatre jours de l''''élection, la campagne américaine est tellement indécise que certains se mettent à évoquer la possibilité d''une catastrophe institutionnelle.

Time et le New York Times évoquent la possibilité d''un imbroglio comparable à celui de l''élection de George W. Bush en 2000, une égalité au collège électoral, voire un cas de figure quasi inédit qui verrait le républicain Mitt Romney élu à la présidence et le démocrate Joe Biden reconduit dans ses fonctions de vice-président.
 
Mardi, les Américains qui ne l''ont pas fait par anticipiation voteront pour élire leur président. Dans la pratique, ils choisissent les 538 membres du collège électoral qui éliront ensuite formellement le président et le vice-président des Etats-Unis. Ce système de suffrage indirect est un héritage des "pères fondateurs" des Etats-Unis, qui voulaient un compromis entre une élection de l''exécutif par le Congrès et au suffrage direct. Le collège électoral a été instauré en 1804 par le 12e amendement à la Constitution. Les 50 Etats sont représentés par 538 grands électeurs – des élus locaux, en général –, soit le même nombre que les parlementaires (100 sénateurs et 435 représentants). Le district de Columbia, qui englobe la capitale, Washington, n''a pas de représentant doté d''un droit de vote au Congrès, mais compte trois grands électeurs depuis 1961.
 
Pour être élu, le candidat doit recueillir les suffrages de 270 grands électeurs. Le nombre des grands électeurs pour chaque Etat dépend de son poids démographique, évalué lors des référendums, le dernier remontant à 2010. Chaque Etat dispose au moins de trois grands électeurs. Les grands électeurs se réunissent dans la capitale de chaque Etat pour élire le président et le vice-président, le premier lundi qui suit le deuxième mercredi de décembre, soit, pour 2012, le 17 décembre. Le collège ne se réunit pas au niveau fédéral. La Constitution n''oblige pas les grands électeurs à respecter le vote populaire, mais certains Etats leur demandent toutefois de s''y engager. La répartition des voix n''étant pas totalement proportionnelle, il reste un risque de décalage entre le vote populaire et la composition du collège électoral.

 

(Source : Le Monde)