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Pour contrer la piraterie : Action internationale et agir à la source du problème en Somalie

7 octobre 2010, 00:00

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Pour contrer la piraterie : Action internationale et agir à la source du problème en Somalie

Catherine Ashton, représentante de l’Union européenne, et Navin Ramgoolam, le Premier ministre, ont tous deux appelé à un plan d’action internationale contre la piraterie et à résoudre la source du problème en Somalie elle-même.

Une centaine de délégués, de l’Union européenne (UE), du COMESA, de la SADC et de la COI ainsi que des organisations régionales et internationales impliquées dans la lutte contre la piraterie, étaient présents ce matin à l’ouverture la seconde conférence sur la piraterie maritime. A la table d’honneur, se trouvaient le haut représentant de l’UE et vice-présidente de la Commission européenne, la Baronne Catherine Ashton ainsi que Jack Lang, le représentant du secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon, de même que Navin Ramgoolam et Arvin Boolell, le ministre des Affaires étrangères.

Lors de son intervention, Catherine Ashton a déclaré que l’UE est prète à soutenir les pays de la région contre la piraterie. Elle devait ajouter que la solution à ce fléau se trouve cependant en Somalie elle-même. Pour la Baronne Ashton, il s’agit surtout de permettre à ce pays de régler ses problèmes.

Un point de vue qui a été repris par le Premier ministre. Pour Navin Ramgoolam, la source du problème se trouve en Somalie. Il a fait ressortir que la piraterie est un problème international qui affecte l’économie des pays de la région. Outre les coûts humains, la piraterie affecte le commerce tant régional qu’international que de même que l’industrie et le tourisme.

Le Premier ministre a ensuite rappelé que Maurice a déjà pris l’initiative du combat contre la piraterie, même si elle n’en avait jamais été victime. Tout au moins jusqu’à lundi dernier, a-t-il ajouté, rappelant qu’un bateau taïwanais bénéficiant d’un permis de pêche délivré par Maurice a été attaqué dans la zone économique mauricienne. Ce qui fait que Maurice est désormais directement concernée par ce problème.

Navin Ramgoolam, après avoir signalé que Maurice a déjà condamné la piraterie au niveau de la SADC, estime qu’il faut des solutions du XXIème siècle à ce problème. Il propose une action commune de la communauté internationale pour arriver à bout du problème. Selon le PM, il faut une large coalition travaillant sur une stratégie commune.

Il a ensuite énuméré les actions prises par son gouvernement au niveau local. Il a ainsi fait état de l’institution d’un comité qu’il préside pour se pencher sur ce problème, de la consolidation du National Coast Guard, l’adoption d’un certain nombre de législations pour encadrer le trafic maritime et l’acquisition d’un bateau patrouilleur et d’un avion.

Navin Ramgoolam a aussi abordé la question de poursuites à être intentées aux pirates. Soulignons à ce propos qu’un litige existe entre l’UE et Maurice concernant la peine de mort qui n’a pas encore été abolie à Maurice. Selon le Premier ministre, cette question complexe mérite d’être discutée. Il a aussi évoqué la nécessité de procéder au renforcement des capacités des pays de la région pour travailler sur la question.

Pour conclure, le Premier ministre a lancé un appel à la communauté internationale pour aider la Somalie dans son développement mais aussi pour un soutien aux pays comme les Seychelles et Maurice qui font d’énormes efforts au plan économique.