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Possible sortie de crise à Madagascar après la rencontre Ravalomanana-Rajoelina

22 février 2009, 01:00

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Le président de la République malgache, Marc Ravalomanana et le maire destitué Andry Rajoelina se sont rencontrés hier samedi 21 février, pendant trois-quarts d’heures. La réunion a eu lieu à l’Espicopat d’Antanimena, sous l’égide du Conseil des églises chrétiennes (FFKM).

Une sortie de crise semble possible à Madagascar. Les deux protagonistes de la crise politique qui secoue, actuellement, la Grande île se sont rencontrés hier à Antananarivo. La rencontre est le résultat d’une médiation menée par le FFKM. 
Dans un communiqué lu par un représentant de la FFKM à l’issue de la réunion, il est précisé que que la  rencontre avait pour but de "faciliter le dialogue futur" afin de trouver une issue à la crise. La rencontre a eu lieu dans "le respect, la cordialité et le calme", indiqué le communiqué du très influent Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM), artisan de l''''entrevue. 

Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ont pris rendez-vous pour lundi 23 février quand commenceront les véritables négociations. Entre-temps,  il a été convenu que les deux hommes politiques feront tout pour « arrêter toute forme de provocation, de dénigrement, et de diffusion de fausses nouvelles par le biais de l’Audiovisuel   faire cesser tout acte de pillage et de vandalisme visant des biens des particuliers et de l’Etat   arrêter toute manifestation dans la rue   cesser toute forme d’arrestation et de poursuites à caractère politique ».
Andry Rajoelina avait, hier, demandé à ses partisans de se réunir ce dimanche 22 février sur la Place du 13 mai, pour leur communiquer la teneur des ses discussions avec le Président. A l’issue de la rencontre, il a toutefois décidé de reporter ce rassemblement.
Les négociations de lundi pourraient permettre d’entrevoir une sortie de crise à Madagascar. Celle-ci avait commencé, il y a un mois quand le maire de la capitale a commencé à organiser des manifestations de rue pour protester contre l’interdiction d’émettre faite à sa chaîne de télévision.
La manifestation avait dérivé en émeutes et pillages. Plus d’une centaine de personnes ont été tuées et des commerces ont été pillés. La tentative de prise du Palais présidentiel par les partisans de Rajoelina avait fait 28 victimes tombées sous les balles de la garde présidentielle.  Depuis Madagascar vivait au ralenti et les activités économiques grandement perturbées. 
Jusqu’ici, toutes les tentatives de médiation, même celles faites par le représentant de Nations Unies et celui de l’Union Africaine, avaient échoué.