Les commerçants du Ruisseau du Pouce, complexe situé à côté du Jardin de la Compagnie à Port-Louis, reprochent au gréviste, également propriétaire de « Roti Aka », de faire fuir les clients à cause de sa protestation.

Les opérateurs du Ruisseau du Pouce sont en grogne. Ils constatent une baisse dans leur clientèle depuis que le propriétaire de «Roti Aka » a enclenché des protestations à l’égard des travaux qui sont en cours juste en face de l’emplacement des restaurateurs.

En effet, depuis plusieurs mois, la compagnie de construction Pad Co Ltd a démarré un chantier servant à l’agrandissement des locaux de la SICOM. Depuis, Sivajee Samynaden se plaint que la poussière vient se déposer sur la nourriture qu’il propose à ses clients, en l’occurrence les « rotis » de renommée nationale.

Selon Sivajee Samynaden, cela fait trois mois depuis qu’il ne peut opérer normalement à cause des travaux de construction qui se font en face de son lieu de travail. «J’ai logé une plainte contre des inconvénients causés par ces travaux à mes activités », affirme le propriétaire de «Roti Aka ».

Sivajee Samynaden, demande également une compensation pour les trois mois de chômage qu’il qualifie de « forcés ». «Je refuse de servir mes clients dans de telles conditions. Je n’ai pas travaillé durant trois mois à cause de cette poussière. J’ai une réputation à préserver », lâche le propriétaire de «Roti Aka ».

Les autres commerçants ne partagent pas cet avis. Ils soutiennent qu’ils apprécient les travaux effectués par la compagnie Pad Co Ltd pour remédier à ce problème de poussière. «Ils arrosent le chantier tous les jours et ils ont bien mis une clôture comme nous l’avions demandé. Là, le problème ce n’est plus la poussière mais la grève qui repousse les clients », soutient Farida, qui vend du « briani » à côté de l’emplacement de « Roti Aka ».

Si les commerçants n’approuvent pas la démarche du marchand de « faratas », c’est aussi le cas de la direction de Pad Co Ltd. Alain Hao Thyn Voo, directeur général de la compagnie de construction soutient qu’il a tout fait pour que atténuer la poussière qui émane des constructions.

« Il n’y a que le propriétaire de Roti Aka qui a trouvé à protester. Les autres commerçants ne semblent pas être dérangés. En tout cas, ils nous ont demandés de mettre un barrage en tôle, nous l’avons fait et ils sont satisfaits », soutient Alain Hao Thyn Voo.

Quant au maire de Port-Louis, Mamade Khodabaccus, il affirme qu’aucune compensation ne sera reversée au commerçant Sivajee Samynaden. «Je ne comprends pas pourquoi il fait une grève. Il nous a fait comprendre qu’il été dérangé par la poussière et je lui ai proposé de changer d’étale. Il refuse mais continu à protester. Je ne peux rien faire de plus », affirme le maire de la Capitale.