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Pollution sonore: haro sur les motos bruyantes

1 décembre 2013, 21:07

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Pollution sonore: haro sur les motos bruyantes

Ces motos avec des pots d’échappement modifiés ont fini par irriter plus d’un. A tel point que les appels ont plu sur la hotline de la police de l’Environnement lorsque celle-ci a demandé aux membres du public de ne pas hésiter à dénoncer. Sauf que cette mesure ne semble pas suffire…

 

«On a reçu pas mal d’appels depuis la semaine dernière pour rapporter des motocyclistes qui modifient leurs pots d’échappement», confie un officier affecté à la police de l’Environnement. Le point de départ : un communiqué des autorités demandant aux membres du public de ne pas hésiter à appeler la hotline lorsqu’ils croisent de tels engins. 

 

 

«Souvent, ce sont des gens qui sont dans la rue et notent la plaque d’immatriculation d’une motocyclette qui fait un bruit insupportable. Dans d’autres cas, des appels dénoncent des voisins dont les motos nuisent au voisinage», confie l’officier de la police de l’Environnement.

 

Après réception des appels, la police transmet les numéros d’immatriculation à la National Transport Authority (NTA), qui se charge ensuite de convoquer les propriétaires des deux-roues pour un contrôle de fitness.

 

Toutefois, ce système de dénonciation ne semble pas suffire. Ming Chen, motard et membre du Daimlers Moto Club, soutient que «bien souvent, ceux qui sont convoqués par la NTA pour un nouvel exercice de fitness ont tout juste le temps de remettre leurs tuyaux d’échappement en l’état d’origine». Ce que confirme l’officier de la police de l’Environnement : «Cela nous empêche d’avoir un bon contrôle sur ces motos trafiquées.»

 

Le contrôle est encore plus compliqué pour les mobylettes ne dépassant pas 50 cc. «La loi ne nous oblige pas à obtenir régulièrement un certificat de fitness, donc la NTA n’a presque pas de contrôle sur nous», raconte Tipap, propriétaire d’un deux-roues. Il est donc nécessaire de procéder également à des contrôles sur les routes. Mais là, deux failles existent aussi.

 

«Un policier qui n’est pas de la police de l’Environnement n’a pas de sonomètre sur lui. S’il arrête un motocycliste pour pollution sonore, il n’aura pas de quoi soutenir cette charge en cour», explique Ming Chen.

 

De plus, les contrôles de routine de la police sont «plus facilement évitables pour les motos que pour les voitures», indique l’officier. Il suffit qu’un motocycliste, en apercevant un barrage routier au loin, se gare sur le bas-côté de la route et fasse discrètement demi-tour.

 

Autant de raisons qui font que ce fléau ne cesse de croître. De janvier à fin octobre 2013, la police de l’Environnement affirme «avoir recensé 421 motocyclistes qui ont reçu une contravention pour avoir modifié leurs tuyaux d’échappement afin de les rendre plus bruyants». Ils ont été passibles d’une amende maximale de Rs 10 000.