Publicité

Politique et religion : Des chefs religieux musulmans réclament des excuses du PM

8 février 2012, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Politique et religion : Des chefs religieux musulmans réclament des excuses du PM

Plusieurs imams se sont réunis le lundi 6 février à la mosquée Abou Bakar Siddi à Vallée-Pitot pour évoquer l’incident survenu la veille au collège Aleemeah à Phoenix entre le chef du gouvernement et le travailleur social Salim Muthy. Ils exigent des excuses du Premier ministre.

Les chefs religieux musulmans réclament à l’unanimité que Navin Ramgoolam présente des excuses publiques. En effet plusieurs imams s’étaient donné rendez-vous le lundi 6 février à la mosquée Abou Bakar Siddi à Vallée-Pitot. Cette rencontre s’insérait dans le cadre des célébrations du Yaum-Un-Nabi.

Toutefois, les imams n’ont pas manqué d’évoquer l’incident qui a eu lieu le dimanche 5 février au collège Aleemeah à Phoenix. Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, avait suscité la colère de plusieurs personnes faisant partie de l’assistance au moment où il a commencé à axer son discours sur la politique. Le chef du gouvernement s’était même fait huer, notamment par le travailleur social Salim Muthy.

Apparemment irrité par la tournure des événements, Navin Ramgoolam a traité Salim Muthy « d’ignorant ». Un des chefs religieux, le maulana Hussein Luckeea, a reproché au Premier ministre d’avoir cité un extrait de la Constitution de Médine (deuxième ville sainte de l’islam après la Mecque) qui avait été rédigée par le prophète Mahomet qui garantit les droits des minorités. « Le fait que le Premier ministre ait décidé de s’attarder sur cet extrait précis, démontre clairement qu’il voulait faire de la politique », a-t-il déclaré.

De plus, les chefs religieux n’auraient pas apprécié que le chef du gouvernement fasse référence au vin lors de son intervention, le vin étant interdit par le coran. En effet à un moment de son discours Navin Ramgoolam avait laissé entendre qu’il faut avoir « du bon raisin pour produire du bon vin ». Les chefs religieux ont ainsi réclamé d’une seule voix que le Premier ministre présente ses excuses.