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PILS inaugure un espace qui servira à accueillir des patients

13 décembre 2009, 00:00

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PILS inaugure un espace qui servira à accueillir des patients

C’est une terrasse conviviale, aménagée avec des kiosques, qui sera installée sur du gazon synthétique, sur le toit du bureau de l’association Prévention Information Lutte contre le Sida (PILS).

PILS l’a inauguré le 11 décembre 2009, en présence de ses collaborateurs du privé, du public et d’autres organisations non gouvernementales, partenaires dans la lutte contre le VIH/sida, telles que Vivre +.

Nicolas Ritter, directeur de PILS, en explique l’objectif. «En deux ans, nous sommes passés de 230 à 550 bénéficiaires enregistrés à l’association, et chaque mois, nous accueillons de nouveaux patients. Afin de pouvoir mieux les accueillir et les recevoir, nous avons imaginé et réalisé, grâce au soutien du programme DCP de l’UE, cette terrasse…», déclare celui-ci.

« Cette terrasse va leur permettre de socialiser, de participer à des formations et à des groupes de discussions. C’est également sur cette terrasse que nous allons lancer un programme de renforcement de capacité pour les plus vulnérables d’entre eux ou plutôt d’entre elles, car ce projet est soutenu par le ministère de la Femme», rappelle-il.

En effet, ce ministère vise également à donner à ces femmes dans une situation de grande précarité, pour la plupart des travailleuses du sexe, des formations dans le domaine de l’artisanat. Un moyen de les «empower».

Par la même occasion, PILS en dit plus sur la caravane qu’elle a lancée depuis six mois. Ce projet est soutenu par le Decentralised Corporation Programme (DCP), Sidaction, la société Total, et bientôt par Fights Aids Monaco. Cette caravane circule le soir sur les sites d’échanges de seringues, en complément aux opérations de prévention et de soins, dispensées par le Collectif Urgence Toxida (CUT).

Dans cette unité mobile de PILS, il y a un travailleur social, qui connaît bien le secteur, et un infirmier, qui peut effectuer des tests de dépistage de grossesse et apporter des soins sur place aux personnes qui viennent à la caravane. Ces soins sont ceux ne nécessitant pas une hospitalisation, notamment, plaies, abcès et infections bénignes.
De surcroît, à travers cette caravane, PILS recueille des informations dans le cadre d’une étude sur les travailleurs du sexe, qui révèle déjà que 10% d’entre eux sont des hommes travestis. L’association veut mieux comprendre la prostitution de rue et mener des plaidoyers, référer les travailleurs du sexe séropositifs aux centres de soins et autres structures appropriées. Au cours de cette étude, l’ONG se rend compte que plusieurs travailleuses du sexe, qui sont au courant de leur séropositivité, ont arrêté leurs traitements…

Bref, autant que la prévention et les soins, la demande d’encadrement est très forte.
Avec ces nouveaux projets, PILS entamera l’année 2010 avec confiance. Son directeur est d’avis qu’elle sera «charnière pour la réponse nationale dans la lutte contre le VIH/sida».