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Paul Bérenger s’interroge sur le projet d’une centrale au gaz naturel par le CEB

15 octobre 2011, 00:00

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Paul Bérenger s’interroge sur le projet d’une centrale au gaz naturel par le CEB

Le chef de l’opposition estime que le ménage doit être fait au sein de l’organisme chargée de la production énergétique à Maurice. Il déplore les scandales qui s’accumulent et la nécessité de venir avec un projet de centrale fonctionnant au gaz alors que l’appel de CT Power n’a pas encore été fixé.

Il y anguille sous roche... En tout cas, c’est l’avis exprimé par le chef de l’opposition, Paul Bérenger, quant au bien fondé de la décision du Central Electricity Board (CEB) de lancer un appel d’offres pour la mise en chantier d’une centrale fonctionnant au gaz naturel à Maurice.

Réunissant la presse ce samedi 15 octobre à l’hôtel The Link, à Ebène, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) se demande si ce projet n’est pas un énième exemple de contrat taillé sur mesure à l’intention des proches du pouvoir. Il s’appuie d’abord sur le fait qu’un expert de la Banque Mondiale a déconseillé, en 2009, le gaz naturel comme énergie fossile pour une nouvelle centrale électrique.

De l’autre, Paul Bérenger trouve aberrant que le CEB lance un tel appel d’offres pour une telle centrale alors que l’Environmental Appeal Tribunal (EAT) n’a pas encore donné son avis sur l’appel du groupe malaisien CT Power contre le gel de son projet de centrale fonctionnant au charbon.

En comparant ces deux projets, le leader mauve souligne que la centrale au gaz est censée fournir 100 mégawatts d’énergie alors que celle de CT Power prévoyait la production de 110 mégawatts. Il attire également l’attention sur le fait que le CEB doit prévoir une marge de sécurité de 97 mégawatts sur le réseau en 2012 afin de pallier au manque lors des travaux d’entretien (60 mégawatts) ainsi qu’une éventuelle panne de sa centrale la plus importante (37 mégawatts).

« L’année 2012 est l’année de tous les dangers pour le CEB », lâche Paul Bérenger. Ce qui le pousse à critiquer le gouvernement quant à la gestion de l’organisme. Il y a d’abord le fait que des hauts cadres, dont l’ancien directeur général, sont interdits de fonction en attendant les conclusions d’une enquête sur le scandale des ampoules économiques. Sans compter l’affaire du contrat de Rs 500 millions pour la centrale électrique Pointe-Monnier, à Rodrigues.

En évoquant le cas du directeur général, Chavan Dabidin, un ingénieur parachuté dans ce fauteuil par le pouvoir, Paul Bérenger s’indigne du cas de Balraj Narroo, un ex-employé du CEB, accessoirement président de la Marathi Mandali Federation (MMF), installé dans le siège de président de l’organisme curepipien.

« La loi régissant le CEB est claire. Un employé ne peut être nommé président. Le gouvernement a contourné ce problème. J’ai appris qu’il a eu une golden handshake de plusieurs millions », soupire Paul Bérenger. Il n’a pas manqué de critiquer le No. 2 du gouvernement, Rashid Beebeejaun, qui est ministre des Utilités publiques, pour la hausse annoncée du tarif d’eau de 20 à 35 % en janvier prochain.