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Paul Bérenger : « Il est fort possible que le gouvernement tombe avant le 1er mai »

12 avril 2012, 00:00

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Paul Bérenger : « Il est fort possible que le gouvernement tombe avant le 1er mai »

Le leader du Mouvement militant mauricien évoque la possibilité de mettre en minorité le Premier ministre au Parlement et de faire tomber son gouvernement. C’est la raison d’être de la reconduction de l’Alliance MMM-MSM de 2000.

Paul Bérenger fait monter les enchères dans le cadre de la campagne de mobilisation du 1er mai. A quelques jours de la rentrée parlementaire, le leader du MMM affirme qu’il est possible que le gouvernement de Navin Ramgoolam tombe avant le meeting du 1er mai 2012.

C’est devant peu plus d’un millier de partisans réunis à Belle Rose, le mercredi 11 avril, que Paul Bérenger a parlé de la nécessité de faire tomber le gouvernement afin de provoquer des élections générales anticipées. L’objectif est, dit-il, de sauver le pays de la catastrophe sur le plan économique. Il a rappelé que la conclusion d’un accord électoral avec sir Anerood Jugnauth et le Mouvement socialiste militant (MSM) a justement pour but de provoquer la chute du gouvernement.

Paul Bérenger soutient que le pays ne pourra pas attendre des élections générales en 2015. Il met en avant l’incompétence, selon lui, de certains ministres qui détiennent des portefeuilles clefs pour l’économie. Il cite, entre autres, les ministres des Finances, du Tourisme et des Petites et moyennes entreprises.

Paul Bérenger considère que seul le MMM dispose des compétences et des idées nécessaires afin « de redresser le pays ».
« Le gouvernement est à bout de souffle. Il est à court d’idée. C’est nous qui avons les idées pour redresser le pays. Nous avons la meilleure équipe économique. Moi, j’ai plusieurs nouveaux pôles de croissance en tête. Je sais exactement quels seront les nouveaux secteurs qui relanceront l’économie », martèle le leader mauve.

Le leader de l’opposition estime que le gouvernement de Navin Ramgoolam sans le MSM est un gouvernement illégitime. Il a ensuite lancé un appel aux membres de la majorité gouvernementale pour qu’ils soutiennent une éventuelle motion de censure à l’encontre du chef du gouvernement. « Si vous êtes des vrais patriotes, votez contre Navin Ramgoolam », leur demande Paul Bérenger.

Le leader du MMM s’est réjoui de la forte mobilisation de ses partisans de la circonscription No. 18 (Belle-Rose/Quatre Bornes). Il a fait le parallèle avec ce qu’il appelle les « congrès fiasco » du Parti travailliste (PTr) à Rivière-du-Rempart et Caroline. Il s’est amusé de la déclaration du secrétaire général des rouges qui affirme que son parti va désormais privilégier les réunions de proximité.

Auparavant, dans une intervention remarquée, Vijay Makhan, candidat battu dans la circonscription, a souligné les faiblesses de la politique étrangère de Maurice. Il a abordé la question des Chagos, le retard dans la réalisation du projet Jin Fei à Riche-Terre, et le démenti apporté par le président français aux propos de Navin Ramgoolam sur l’assistanat à la Réunion.

Le député MMM de la circonscription, Kavi Ramano, a, lui, choisi de cibler les nominations des membres du Parti mauricien social démocrate à la tête des corps parapublics.

La réunion présidée par l’ancien maire de Quatre-Bornes Reza Gunnee a aussi vu la participation de Swalay Kasenally, ancien député et ministre MMM. Ont aussi pris la parole la députée Françoise Labelle et Robert Hungley, candidat mauve aux dernières élections.