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Parcours : Menwar en première partie de Youssou N’Dour

17 mai 2010, 00:00

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Parcours : Menwar en première partie de Youssou N’Dour

Plus visible à l’étranger qu’à Maurice ? Menwar et son impresario Percy Yip Tong de Cyper Produktion ont trouvé le bon filon pour que Maurice soit visible sur les plate-formes dédiées aux musiques du monde.

Menwar en première partie de Youssou N’Dour. C’est prévu pour le vendredi 21 mai, à la 35e édition du festival Musiques métisses d’Angoulême. Menwar est l’invité du groupe congolais, les Tambours de Brazza, qui se produit en première partie de Youssou N’Dour. Le groupe les Tambours de Brazza devrait reprendre Sizann, morceau de Menwar.

Le lendemain, Menwar donnera un concert avec son groupe sur la scène Mandingue le samedi 22 mai. Il est programmé le même soir qu’Angélique Kidjo. Après la tournée de l’année dernière au Canada et une première incursion dans deux nouveaux pays, l’Allemagne et l’Italie, cette fois, Menwar sera pour la première fois en Hollande. C’est ainsi qu’après Angoulême, Menwar se produira à la 26e édition du Music Meeting de Nijmegen, le dimanche 23 et lundi 24 mai. Puis, il sera de nouveau en France, plus précisément à Angers, le samedi 29 mai. La tournée est organisée par Cyper Produktion.

Ce qui lui ouvre les portes de ces festivals : son style. Dans un petit reportage sur le site du festival Musiques métisses, Menwar parle à sa manière du mélange de couleurs et d’expériences musicales qui est devenu le sagaï. Il raconte comment, quand il a mangé des pistaches, pas les toutes petites de Maurice mais des arachides, cela lui a donné des idées pour créer un nouvel instrument appelé pistas. Ou comment il en a pris une poignée dans les mains, les a secouées, a entendu un son qui lui plaisait et a eu l’idée d’en faire un bouquet. Il ne restait plus qu’à trouver le «système pour les rassembler» et, une fois mis au point, celui-ci est devenu un instrument de musique. Autre geste simple : aller dans les champs et cueillir des tiges de canne. «Tu as six sons différents quand tu fais tomber les tiges. Il faut choisir la note qu’il faut (…). On appelle ça, «canne en bas», car, au départ, c’est la tige qui, en tombant à terre, a donné un son et j’ai trouvé l’harmonie.»

De quoi parle Menwar dans ses chansons ? Selon le reportage, «loin de l’image de l’île paradisiaque, Menwar décrit les réalités mauriciennes : l’injustice, les discriminations, le chômage ».

De plus, il «tente de donner un peu plus d’humanité», ce à quoi Menwar convient. Il explique notamment qu’il raconte ce qu’il voit dans son environnement, dans l’évolution de la société locale, dans les rapports entre les communautés majoritaire et minoritaire. «Ce n’est pas bien, si l’on dit que l’on est tous Mauriciens, la communauté majoritaire n’existera plus. Il n’y aura plus que la communauté mauricienne.»

A.G.-H

Aline Grome-Harmon