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A Pamplemousses : Navin Ramgoolam s’attaque à Pravind Jugnauth et ménage Paul Bérenger

1 octobre 2011, 00:00

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A Pamplemousses : Navin Ramgoolam s’attaque à Pravind Jugnauth et ménage Paul Bérenger

Le Premier ministre maintient qu’il y a bien eu complot de la part du Mouvement socialiste militant (MSM). Toutefois il dément toute intervention politique dans l’enquête policière.

La réaction du Premier ministre sur les événements qui ont secoué la scène politique durant son absence était très attendue. Navin Ramgoolam ne s’est pas fait prier. Il s’est vigoureusement attaqué à Pravind Jugnauth et au MSM tout en ménageant le leader du Mouvement militant mauricien, Paul Bérenger.

C’était lors de sa première sortie publique depuis son retour au pays, à Pamplemousses. Le chef du gouvernement participait aux célébrations à l’occasion de la fête Eid organisées par la Pamplemousses/Triolet Muslim Council.

Pour le chef du gouvernement, le positionnement des dirigeants du MSM depuis l’arrestation de l’ancienne ministre de la Santé démontre clairement la stratégie du parti politique dirigé par Pravind Jugnauth. La démission en bloc des six ministres MSM pendant son absence en juillet dernier avec le retour en urgence au pays du leader du MSM était pour lui un plan bien rodé pour mettre à mal la majorité gouvernement.

« Ce sont de véritables guignols. C’est maintenant qu’ils vont venir faire des révélations. Tout ce temps il n’y avait aucun problème quand j’ai refusé d’intervenir dans l’enquête de la Commission anticorruption, plus rien n’est bon. C’est clair que c’était une stratégie pour déstabiliser le pays », martèle le leader du Parti Travailliste (PTr).

Le Premier ministre devait s’empresser de s’expliquer sur la décision de la police d’objecter à la remise en liberté sous caution de Showkutally Soodhun. Il affirme que le Commissaire de Police lui a précisé que c’est la règle au niveau de la police d’objecter à la liberté conditionnelle d’une personne qui fait déjà l’objet d’une liberté sous caution.

Navin Ramgoolam s’est prononcé contre ce principe qui, estime-t-il, est dépassé. Il aurait préféré que la police n’aille pas dans cette direction en affirmant qu’il ne croit pas que le président du MSM allait disparaître de la circulation et ou tenter d’échapper à la justice. Il propose même de modifier la loi comme il l’avait déjà proposé après l’arrestation de Rama Sithanen en 2010.

« Je ne crois pas que la police doit objecter à la remise en liberté dans ces cas », déclare-t-il.

Il faut dire que le chef du gouvernement a choisi de se prononcer sur certains sujets tout en évitant soigneusement d’en aborder d’autres. Et pour cause, il a totalement fait l’impasse sur les déclarations au sein de la fonction publique. Il en va de même en ce qui concerne les remarques du président de la République, sir Anerood Jugnauth sur le fonctionnement de la Commission anticorruption.

Le chef du gouvernement s’est félicité des ses propos tenus en face de l’ambassadeur des Etats-Unis et rapportés par Wikileaks, site internet spécialisé dans la publication de documents confidentiels. Cependant il a précisé que « tout ce que publie le site n’est pas forcément vrai ».

Le leader du PTr met en garde la population contre ce qu’il qualifie de palabres de l’opposition. Il accuse la presse et plus particulièrement « certains journalistes et éditorialistes de vouloir faire croire que les élections législatives sont imminentes ».

Navin Ramgoolam a réitéré sa volonté d’aller jusqu’au bout de son mandat gouvernemental. Il n’y aura pas d’élections anticipées, réaffirme-t-il.