Victime d’une avarie de moteur vers les 6 heures ce jeudi 16 août 2012, le Wisdom a pu redémarrer aux alentours de 17h15. Il menaçait de s’écraser sur les récifs de Palmar, soit à 3 kilomètres du littoral. Il est actuellement escorté vers Port-Louis par un remorqueur dépêché par la Mauritius Ports Authority .

Plus de peur que de mal. Après dix heures passées à dériver aux larges de Palmar, à l’Est de Maurice, suite à une avarie de moteur, le tanker libérien « Wisdom » a mis le cap sur Port-Louis vers les 17h15 ce jeudi 16 août 2012.

Les mécaniciens à bord du tanker ont pu remettre le moteur en marche au moment même où il était rejoint par le remorqueur Coral Sea Foss dépêché par la Mauritius Ports Authority (MPA). Celui-ci avait quitté Port-Louis aux alentours de midi et a mis près de quatre heures pour contourner l’île et rejoindre le tanker.

C’est donc escorté par le remorqueur que le navire contenant 330 tonnes de fioul se dirige vers la capitale. Dans l’intervalle, à 17 heures, le comité de haut niveau du National Oil Contingency Plan s’était réuni pour une évaluation des risques liés à la panne du « Wisdom », car il menaçait de s’écraser sur les brisants de Palmar, soit à 3 kilomètres du rivage, avec les risques de pollution que cela comporte.

« Bato la pé dérivé. Péna narien ine mette en place pou empess pollution », se lamentait un employé de l’hôtel Beau Rivage peu après 16 heures, soit quelques minutes après que les principales radios privées de l’île ont ébruité l’affaire. « Dès 14h30, nous nous sommes réunis pour passer la situation en revue », faisait-on ressortir au même moment au Bureau du Premier ministre.

Les autorités ont pris cette panne très au sérieux, surtout après l’épisode de l’Angel 1, le cargo panaméen échoué sur les récifs aux larges de Poudre d’Or en août 2011. Cela après une panne de moteur alors qu’il faisait route vers la Côte d’Ivoire avec un chargement de 32 000 tonnes riz. Ce navire est demeuré sur la barrière de corail trois mois durant avant d’être renfloué après maintes opérations de délestage.

Le samedi 26 novembre 2011, la décision fut cependant prise de le remorquer à 36 miles nautiques, soit 67 kilomètres, de Pointe d’Esny, où il a été coulé par 4 400 mètres de fonds. Il s’avère que la coque de l’Angel 1 avait été abîmée lors de sa collision avec les récifs. Des fissures de 1 à 5 centimètres avaient été notées sur une surface de 40 mètres de long par 10 mètres de large.

Avec un cargo vieux de 25 ans faisant 20 624 tonnes et ayant une charge à peu près similaire à bord, la coque pouvait s’ouvrir davantage et causer des dégâts à l’environnement.