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«New Local Government Act» : Aimée en tournée dans les collectivités locales

26 septembre 2013, 10:27

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«New Local Government Act» : Aimée en tournée dans les collectivités locales

Aider les élus locaux à mieux comprendre la nouvelle loi. Tel est l’objectif du ministre Hervé Aimée qui compte entamer une tournée à partir d’aujourd’hui, jeudi 26 septembre, dans les conseils municipaux et les conseils de districts. 

 
Il veut faire «une présentation de toutes les clauses du Local Government Act et ainsi bien faire comprendre aux élus locaux ce qu’ils peuvent faire ou pas». Le ministre des Collectivités locales, Hervé Aimée, démarre à partir d’aujourd’hui, 26 septembre, une tournée dans les collectivités locales et ce jusqu’au 17 octobre. Une première réunion est, du reste, prévue à Bambous aujourd’hui.
 
Une mesure que tous ne voient pas d’un bon œil d’autant plus que dans une lettre datée du 6 septembre, le ministère a informé les élus locaux que, conformément à ce que prévoit la loi, leur avis est sollicité quant à une proposition : que les fonctionnaires du ministère des Administrations régionales puissent participer aux réunions des conseils municipaux et des conseils de districts.
 
«Nos officiers sont des spécialistes de l’administration régionale et peuvent donc épauler les élus locaux quand ils rencontrent des problèmes», expliquait Hervé Aimée. Mais c’est une mesure que plusieurs déjà ont contestée. A l’instar d’Ananda Rajoo, conseiller du MMM à Curepipe. «C’est une démarche troublante de la part du ministère et pour moi cela équivaut à une régression de la démocratie régionale. La lettre a été envoyée sans aucune consultation et le ministère n’y donne aucune raison spécifique pour justifier cette décision», soutient ce dernier. 
 
Reza Issack, député rouge et ancien lord-maire, soulignait, lui, que «le ministère doit avoir des raisons très valables pour prendre ce genre de décision». Mais il rappelle que «l’autonomie des municipalités reste suprême» et qu’«il faut faire confiance aux conseillers car ils ont été démocratiquement élus».
 
Evoquant les sessions de consultations prévues, Ananda Rajoo est d’avis que «ce n’est pas du tout la meilleure façon d’aider les élus locaux. 75-80 % de nos ressources servent à payer les salaires des fonctionnaires municipaux. Le ministère aurait mieux fait de promouvoir une meilleure formation pour les officiers de la mairie»… Malini Seewocksing, élue bleue dans la ville lumière, accueille, pour sa part, cette initiative positivement: «Je n’ai aucune objection car je pense que cela contribuera sans doute au bon déroulement des conseils». 
 
Prudent quant à ses propositions, Hervé Aimée a expliqué que «nous n’imposons pas cette décision. Si les élus locaux n’en veulent pas, on le respectera»...