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Natation : Philippe Hao Thyn Voon : «c’est l’avertissement final»

3 décembre 2011, 00:00

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Natation :  Philippe Hao Thyn Voon : «c’est l’avertissement final»

Une main tendue enfin en direction du Comité olympique mauricien (COM) après plus de deux mois de bras de fer et des prises de position opposées dans le dossier brûlant de la natation ?

C’est ainsi que Philippe Hao Thyn Voon, président de cette instance, interprète la lettre que lui a adressée le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), jeudi, l’invitant à une réunion hier à 13 heures. A l’agenda figurait le dossier natation dans le sillage, semble-t-il, de la deuxième lettre d’avertissement que la Fédération internationale de natation (FINA) a adressée au MJS le 30 novembre. Pris par ses engagements, notamment une conférence de presse à 11 h 45 hier Philippe Hao Thyn Voon a demandé le report de cette rencontre.

La presse s’attendait à ce que le président du COM commente la deuxième lettre de la FINA, qui était adressée en copie au COM également.

Il l’a fait. Mais il a aussi fait état d’une réunion à laquelle le MJS l’avait convié à 13 heures hier. «Depuis le début de ce conflit en natation, le MJS n’a jamais tendu la main, pour voir ce qu’on pouvait faire. Maintenant que la FINA lui a adressé une deuxième lettre le 30 novembre, un deuxième coup de bâton, le MJS m’envoie une lettre le 1er décembre. C’est la seule lettre que j’ai reçue du MJS dans cette affaire», a confié Philippe Hao Thyn Voon.

Au sujet du deuxième avertissement donné par la FINA au MJS, Philippe Hao Thyn Voon insiste qu’il faut que ce soit le sport qui sorte gagnant. «Le COM est dans le droit chemin. Il faut se battre pour cette droiture. La question n’est pas de savoir qui gagne ou qui perd. Le sport doit sortir gagnant. Il ne faut pas qu’une telle situation se reproduise.

Tenir tête à une fédération internationale, c’est dangereux. Le MJS doit comprendre cela. Il doit dissoudre le caretaker committee et laisser ceux qui aiment la natation continuer le travail», a-t-il soutenu.

Le président du COM soutient que «n’importe quelle organisation doit savoir jusqu’où elle peut aller» et «ne pas dépasser ses limites, au risque de faire face à des problèmes». «Cette lettre de la FINA fait comprendre à Devanand Ritoo où s’arrête son pouvoir. Le MJS est un facilitateur et son champ d’action s’étend jusqu’à un certain niveau. L’administration du sport revient aux fédérations. C’est écrit dans la Charte olympique», a-t-il ajouté. Le président du COM affirme que le discours du ministre de la Jeunesse et des Sports à l’effet qu’il finance les fédérations et doit les contrôler est mauvais. «Le mal est là. C’est l’argent des contribuables.

Il faut l’utiliser à bon escient et ne pas outrepasser ses droits. Chacun doit demeurer dans ses paramètres, s’occuper de ses affaires… Je réitère mon appel au ministre : unissons nos efforts afin que les athlètes ne souffrent pas.

C’est très, très mauvais de les faire souffrir, de tire manzé tou dimoune après les Jeux des îles», a-t-il observé.

Les conflits qui existent en football, natation et en lutte ont donné raison au COM, estime Philippe Hao Thyn Voon. «Il est malheureux que le MJS ait déformé la vérité dans l’affaire de la natation. Le MJS ne doit pas s’entêter avec le caretaker committee qu’il a mis en place.

Nous risquons une suspension. Je ne veux pas d’une suspension. J’ai supplié Sam Ramsamy, membre de la FINA et du CIO, au téléphone. Je lui ai dit d’être patient et de ne pas nous suspendre. Vous pensez que c’est joli pour un président du Comité olympique de rencontrer ses homologues quand il y a une suspension ? J’aurai honte en ma qualité de vice-président de l’ACNOA (Ndlr : Association des comités nationaux olympiques africains). Certains disent que je veux la suspension de Maurice. Une suspension peut durer un an. Je ne peux accepter cela», a-t-il soutenu.

Philippe Hao Thyn Voon qualifie la deuxième lettre de la FINA «d’avertissement final». «Il est temps que le MJS comprenne. Si je ne me trompe pas, la lettre me conviant à une réunion au MJS dit tout. Le MJS a compris et sollicite une rencontre avec le COM. Il a su maintenant que leCOM est important», remarque-t-il.