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Nando Bodha: «Le citoyen lambda croit que la politique peut encore changer sa vie»

26 juillet 2009, 00:00

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Nando Bodha: «Le citoyen lambda croit que la politique peut encore changer sa vie»

Le député du MSM intervenait lors d’un forum-débat sur le thème de «Œuvrer pour une nouvelle culture politique– un dialogue» à l’Université de Maurice

Les débats, organisés par l''''Institute of Social Development and Peace (ISDP) le 24 juillet, se veut une initiative citoyenne pour l’émergence d’une nouvelle culture politique. Nando Bodha était l’un des intervenants du premier panel, mis en place dans le cadre de ces discussions. Les interventions du premier panel étaient consacrées aux significations et interprétations du vote à Maurice. Les autres membres de ce panel étaient Françoise Labelle, Benoît Jolicoeur, Dulari Jugnarain, Yvan Martial et Roukaya Kasenally.

Benoît Jolicoeur, politicien rodriguais à la retraite, a, pour sa part, régionalisé son intervention. Il a d’abord fait un historique du vote dans son île. Il a ensuite relaté son expérience personnelle face à ses électeurs. «L’électeur pense que grâce à son vote, il a un pouvoir sur ma vie. Dernièrement, j’ai rencontré un compatriote qui m’a dit que c’est grâce à son vote que j’avais une pension de parlementaire», raconte l’ancien ministre de Rodrigues.

Pour ce qui est de la signification des votes, Françoise Labelle, comme presque tous les intervenants, a indiqué que le vote en tant qu''action citoyenne a perdu tout son sens dans la mesure où il est quasiment géré par la classe politique, qui a des motivations ethniques et communales.

La présidente de l''ISDP, l’universitaire Sheila Bunwaree, a, lors de son discours d’ouverture, mis l’accent sur la nécessité de donner un nouveau souffle à la politique mauricienne. Elle a aussi fait part de son inquiétude face à ce qu’elle décrit comme la politique de l’opacité, de l’ethnicité de la masculinité et de la dynastie. «Les gens ne votent pas pour une idéologie politique mais pour les politiciens», fait-elle ressortir. Face à ce constat, la présidente de l’ISDP a souhaité l’émergence d’une politique «du bien commun».