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Négligence médicale : souffrant de troubles cardiaques, un détenu meurt en cellule

1 décembre 2010, 00:00

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Négligence médicale : souffrant de troubles cardiaques, un détenu meurt en cellule

Condamné à cinq ans pour trafic de drogue, Dhanraj Bheem est décédé alors qu’il avait accompli la moitié de sa peine. Et cela sans avoir pu bénéficié de soins spécialisés pour sa condition de malade cardiaque.

Privé de ses droits, il semble aussi avoir été privé de soins spécialisés. En prison depuis deux ans et demi pour trafic de drogue, Dhanraj Bheem, 38 ans, est mort d’une défaillance cardiaque vers une heure du matin le mardi 30 novembre. Il a été découvert sans vie dans sa cellule, des heures après que des détenus ont tapé aux barreaux pour alerter les gardes-chiourmes, s’offusque son frère aîné, Baboo.

A l’avenue Dignité, Cité-Kennedy, Quatre-Bornes, le temps s’est arrêté cette matinée de mardi. De bouche à l’oreille, la nouvelle est parvenue à Baboo et ce n’est que quand il a contacté la Prison centrale qu’il a eu confirmation du décès de son frère.

«Il est clair qu’il y a eu négligence médicale», plaide le frère du défunt. Coincé avec de l’héroïne, Dhanraj Bheem en avait pris pour cinq ans. Père d’un enfant en bas âge et d’un adolescent, il était régulièrement suivi par un cardiologue de renom mais depuis son incarcération, il mourrait à petit feu, lance Baboo.

Dès que les autorités lui a fait part de son intention de procéder à une autopsie, il a sollicité les services de l’ex-médecin légiste Amah Charrya Gujjalu. Celui-ci le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, pour l’examen post-mortem. Pour les deux médecins, il ne fait pas de doute : Dhanraj Bheem a succombé à sa maladie.

A l’issue des funérailles prévues à 13 heures ce mercredi 1e décembre, Baboo décidera s’il va traîner l’administration carcérale en justice. Comme lui, des proches de détenus en phase terminale de la maladie du Sida demandent que la peine de ces derniers soit commuée afin que la prison ne devienne pas un mouroir. Lundi, deux prisonniers séropositifs ont ainsi été emportés par la maladie.