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Mort de sa femme après une ligature des trompes: il crie à la négligence médicale

27 octobre 2013, 19:34

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Mort de sa femme après une ligature des trompes: il crie à la négligence médicale

«Je veux savoir ce qui s’est passé, les explications que j’ai eues ne m’ont pas convaincu. Pour moi, il y a eu erreur médicale», soutient Anthony Renaud, dont la femme, Sharonne, est décédée suite à une ligature des trompes. Les funérailles de la jeune femme ont eu lieu hier, samedi 26 octobre. Le directeur de l’hôpital Jeetoo indique, lui, qu’une enquête a été ouverte.

 
«Comment mes enfants vont grandir sans leur mère ? Comment vais-je leur expliquer ce qui lui est arrivé ? C’est trop dur !» lâche Anthony Renaud, un habitant de Roche-Bois âgé de 29 ans, effondré après le décès de son épouse, Sharonne, 25 ans. Cette dernière, déjà mère de quatre enfants, ne voulait pas d’une autre grossesse. Et avec le consentement de son mari, elle avait choisi d’avoir recours à une intervention chirurgicale, une ligature des trompes.
 
Mais, elle a rendu l’âme le jeudi 24 octobre. Ses funérailles ont eu lieu hier, samedi 26 octobre. «Je veux savoir ce qui s’est passé, les explications que j’ai eues ne m’ont pas convaincu. Pour moi, il y a eu une erreur médicale. Et le coupable doit répondre de ses actes», soutient Anthony Renaud. 
 
Le directeur de l’hôpital Jeetoo indique, de son côté, que la jeune femme est décédée d’une complication postopératoire. «La cause officielle de son décès a été attribuée à une embolie pulmonaire. Mais sa première opération ainsi que la seconde se sont bien passées», explique le Dr Ramen, joint au téléphone. «Il est difficile de prévenir une embolie pulmonaire après une intervention. Mais une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. Le rapport sera soumis au ministère de la Santé à qui revient la décision de porter le cas devant le Medical Council.»
 
Anthony Renaud raconte avoir accompagné son épouse à l’hôpital Jeetoo, le mardi 22 octobre, où elle avait rendez-vous pour son opération. «Elle était en pleine forme lorsqu’elle a été admise. D’ailleurs, elle n’avait aucun problème de santé. On lui a fait passer quelques tests avant l’intervention qui a eu lieu le mercredi 23 octobre. Toutefois, après l’opération, elle avait mal au ventre. On lui a donné des cachets contre la douleur et des suppositoires», explique Anthony Renaud. Mais l’état de Sharonne Renaud ne se serait guère amélioré malgré les soins qui lui ont été prodigués.
 
«Je suis allé la voir le jeudi 24 octobre, elle était toujours mal en point. J’ai demandé à ce qu’on lui fasse un X-ray ou une échographie pour voir s’il y avait un problème au niveau de son ventre. Une infirmière m’a dit qu’on allait faire le nécessaire, mais rien n’a été fait. Lorsque je suis revenu la voir à 15 h 30, elle avait beaucoup de mal à respirer mais une autre infirmière m’a dit de ne pas me faire de souci, qu’elle était prise en charge comme il le fallait», souligne Anthony.
 
Il poursuit : «On aurait dû nous écouter. Vers 19 h 30, quelqu’un de l’hôpital m’a téléphoné pour me dire qu’il y avait des complications et que ma femme était en soins intensifs. Un médecin m’a demandé de signer un formulaire autorisant le personnel à opérer ma femme à nouveau. Après son opération, elle a été placée sous respiration artificielle. On m’a dit que son cas était très grave.»
 
Impuissant, Anthony décide de rentrer chez lui pour revenir le lendemain matin. Mais aux alentours de 1 heure du matin, il reçoit un appel téléphonique. «La police m’a appelé pour me demander d’apporter la carte d’identité de mon épouse et son acte de naissance à l’hôpital. On ne m’a pas dit qu’elle était décédée. Ce n’est qu’à l’hôpital que j’ai appris la nouvelle. Un médecin m’a dit qu’elle était morte à 23 heures. A ce moment-là, j’étais toujours à l’hôpital. Pourquoi ne m’a-t-on pas dit la vérité ?»
 
Il poursuit son récit, péniblement : «Après l’autopsie, on m’a dit que c’est un caillot de sang qui a obstrué les artères pulmonaires de ma femme. C’est ce qui l’empêchait de respirer. À mon avis, si on avait fait un X-ray ou un autre examen, on aurait vu ce caillot et fait le nécessaire pour qu’elle aille mieux. Mais non.»