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Mort dans un accident à 17 ans : son bon cœur l’a perdu

23 mars 2011, 00:00

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« Il aimait aider les gens ». Les proches de Miguel Maxwell, 17 ans, tué dans un accident de la route le lundi 21 mars à Belle-Vue-Harel, sont encore sous le choc. Ayant abandonné l’école depuis cinq ans, le jeune homme passait son temps à rendre service. Une qualité qui lui aura toutefois coûté la vie.

Il voulait tout simplement rendre service en aidant son ami à enlever les pièces d’une vieille voiture. Miguel Maxwell, 17 ans, un habitant de Cité Triolet, a tragiquement perdu la vie lors d’un accident le lundi 21 mars, sur l’autoroute de Belle-Vue-Harel. Il se trouvait à bord d’une voiture en mauvais état, remorquée par un camion, en compagnie de Pascal Bechard, 25 ans, le fils du propriétaire de l’épave, quand le drame s’est produit.

Arrivé à proximité du rond-point de Mapou, le véhicule s’est détaché de sa remorque et s’est retrouvé au beau milieu de la route. Un poids-lourd transportant du sucre qui arrivait en sens inverse, n’a pu freiner à temps. Il a violemment percuté la voiture, tuant Miguel Maxwell sur le coup. Blessé, Pascal Bechard, de son côté, a été transporté à l’hôpital du Nord.

Les funérailles de Miguel Maxwell ont eu lieu ce mardi 22 mars en l’église de Notre-Dame-de-Fatima, à Triolet. Une émouvante cérémonie, marquée par les nombreux témoignages des amis du défunt. Miguel Maxwell est décrit par ses proches comme quelqu’un de serviable.

Noël, le père de Miguel Maxwell, est inconsolable, mais avant tout, perplexe. Il ne cesse de se poser des questions quant aux circonstances du décès.

« Je veux que lumière soit faite sur cette affaire. J’ai l’impression que l’on me cache des choses », confie Noël, qui est persuadé que la remorque a sa part de responsabilité dans cet accident. « Je me demande à quelle vitesse a-t-elle pu aller, à tel point que la voiture s’est détachée », souligne-t-il.

A Cité-Mapou, la peur a laissé place au soulagement et à la colère. Pascal Bechard a pu retrouver son domicile après une nuit à l’hôpital du Nord.

« Nous voulons que justice soit faite. Mon fils est passé à deux doigts de la mort ! », s’insurge Jean-Marc Laval, le père de Pascal Bechard qui se dit très remonté après cet accident. « Le conducteur de la remorque aurait dû se montrer plus intelligent. Il voyait bien que la voiture n’était pas en état d’être sur la route », souligne-t-il, en ajoutant que les quatre pneus de la voiture étaient crevés.

Pascal Bechard, que nous avons rencontré, garde encore des séquelles de l’accident. Le jeune homme dit ne se rappeler de rien. « Je me souviens juste m’être rendu à Piton pour récupérer la vieille voiture. Puis, plus rien… Je me suis réveillé sur un lit d’hôpital et j’avais mal partout », confie Pascal Bechard, blessé au visage, à l’épaule, sur le torse et aux genoux. En ce qu’il s’agit de sa relation avec Miguel Maxwell, Pascal affirme qu’il s’agissait juste d’une connaissance. « Je ne le voyais pas régulièrement et je ne sais rien de lui », souligne-t-il.

Entretemps, l’enquête menée par la police de Piton se poursuit. Le conducteur de la remorque, après avoir passé la nuit du lundi en détention policière, a comparu au tribunal de Mapou ce mardi, où une accusation provisoire d’homicide involontaire a été logée contre lui. Le chauffeur du camion, impliqué dans l’accident, a aussi été inculpé du même délit.