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Mort d’un détenu : les proches de Callachand parlent de négligence des services pénitenciers

6 août 2012, 00:00

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Mort d’un détenu : les proches de Callachand parlent de négligence des services pénitenciers

Les services pénitentiaires sont la cible des critiques des proches d’Anwar Mohamed Callachand. Ils se demandent pourquoi ce détenu a été reconduit à sa cellule malgré son état de santé précaire. La prison se défend, affirmant avoir suivi le protocole établi.

Les proches d’Anwar Mohamed Callachand sont remontés contre les autorités pénitentiaires après sa mort survenu le vendredi 4 août. Souffrant de diverses complications de santé, le détenu avait été reconduit dans sa cellule quelques jours après son admission à l’hôpital Dr Jawaharlal-Nehru, Rose-Belle. Ce détenu, qui purgeait une peine de sept ans de prison pour coups et blessures ayant entraîné la mort, a été conduit d’urgence à ce même établissement hospitalier le mardi 31 juillet pour insuffisance cardiaque. Le détenu devait retrouver la liberté en mars 2013.

Anwar Mohamed Callachand, 42 ans, souffrait de problèmes cardiaques, d’obésité extrême et de gangrène au pied. Plusieurs fois hospitalisé durant son séjour en prison, il risquait une amputation. Mais les choses se compliquent il y a dix jours et il est admis à l’hôpital.

Les médecins lui donnent l’autorisation de regagner sa cellule à la prison Centrale à Beau-Bassin quelques jours plus tard. Mais le détenu a été admis d’urgence ce mardi 31 juillet à l’hôpital pour insuffisance cardiaque et il a rendu son dernier soupir ce vendredi. Ses funérailles ont eu lieu samedi.

Les proches sont inconsolables. Sa femme Reshma Callachand se demande pourquoi les médecins l’ont autorisé à regagner la prison malgré les complications cardiaques. La veuve affirme avoir sollicité, en vain, la grâce présidentielle étant donné l’état de santé précaire de son mari.

Sollicités pour une réaction, les services pénitentiaires se défendent. Ils affirment avoir suivi le protocole établi pour les prisonniers ayant une santé précaire. Le détenu a été transporté à l’hôpital quand le besoin se faisait sentir.

Les proches d’Anwar Mohamed Callachand avaient lancé une pétition en mars dernier pour que le détenu soit libéré plus tôt que prévu. Mais ils ne recueillent pas suffisamment de signatures pour faire appel à la commission de pourvoi en grâce.
C’est le 10 janvier 1999, qu’une violente dispute familiale éclate entre Ismet Joomun, son épouse Sainaz Bibi et les deux frères Sameem et Anwar Callachand. Au cours de cette altercation, Ismet Joomun trouvera la mort suite à des coups et blessures que lui ont infligés Sameem et Anwar, qui sont ses beaux-frères.

Jugé en Cour intermédiaire, Anwar Callachand avait écopé de 7 ans de prison ferme en 2006. Il avait fait appel au Privy Council en 2008. Les lawlords avaient alors invité la Cour suprême à revoir la peine de prison infligée à Anwar Mohamed Callachand.