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Mondial : Les Bleus font bloc face aux attaques

7 juin 2010, 00:00

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Mal-aimée, raillée, critiquée, l''''équipe de France est pourtant certaine de pouvoir clouer le bec de ses détracteurs lors de la Coupe du monde de football.

Au scepticisme général sur ses chances de sacre s''ajoutent même parfois des attaques directes, comme celle lâchée dimanche par Rama Yade. Les Bleus disent s''en moquer ou s''en nourrir pour leur motivation.

"L''hôtel, on l''a choisi il y a six mois, on en a déjà bien parlé et je ne vois pas l''intérêt. C''est un bel hôtel, oui", a simplement répliqué lundi Sidney Govou, apparemment pas plus affecté que ça par les critiques de la secrétaire d''Etat aux Sports sur le luxe de leur résidence en Afrique du Sud.

L''attaquant a dénoncé des critiques "pas toujours légitimes, pas correctes" à quatre jours du premier match de la France à la Coupe du monde contre l''Uruguay.

Les Bleus n''ont pas subi là leur première critique de la part des dirigeants du pays. La classe politique dans sa quasi intégralité avait déjà déclenché un tir de barrage en novembre après la main de Thierry Henry contre l''Irlande, couronnant un parcours de qualification difficile.

"Ça fait déjà deux ans que c''est pareil, on ne va pas dire qu''on est habitué mais on ne nous a pas rendu les choses faciles", a poursuivi Govou.

"Puiser les forces à l''extérieur, ce n''est pas évident avec les critiques donc on essaie de puiser vers l''intérieur et je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée d''écouter ce qui se dit."

« Faire taire les mauvaises langues »

Pour André-Pierre Gignac, s''en prendre aux Bleus relève de la facilité.

"C''est la mode de tailler l''équipe de France en ce moment et (...) tout le monde a envie de faire le maximum pour faire taire les mauvaises langues", a assuré l''attaquant.

Dans le sillage de leur sélectionneur Raymond Domenech, capable de répéter régulièrement à la presse qu''il aimerait être partout ailleurs que devant des journalistes, les joueurs français ne manifestent généralement pas un enthousiasme débordant à aller à la rencontre de leurs supporters ou à signer des autographes.

Cause ou conséquence, ils sont fréquemment sifflés par leur propre public qui, d''après les sondages, ne croit guère à leurs chances en Afrique du Sud.

L''équipe de France n''est pas seulement attaquée pour son comportement, également mis en cause par la comparution de certains joueurs devant la police en qualité de témoins dans une affaire de proxénétisme. Elle suscite surtout l''inquiétude de ses supporters par ses résultats, notamment après sa défaite contre la Chine lors de son dernier match de préparation au Mondial.

"Sur le terrain, on n''a pas été transcendants. Il y a un décalage entre ce que les gens ont l''impression qu''on peut faire et ce qu''on fait sur le terrain", a admis Sidney Govou. "On comprend mais intérieurement, on sait qu''on peut être costauds."

Les Bleus répètent à l''envi qu''ils sont en Afrique du Sud pour devenir champions du monde. Promu capitaine, Patrice Evra a donné le ton dès le début de la préparation.

"Tout le monde croit qu''on va aller faire un safari. On sait qu''on ne part pas favori mais ça peut réveiller certaines personnes, l''orgueil. Cette équipe va à la Coupe du monde pour la gagner", a-t-il dit.

Gignac a délivré le même message lundi: "Nous, on croit en nous, c''est le principal. (...) En France, qu''ils ne doutent pas trop de nous."

(Source : Reuters)