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Mondial 2014 : la France bat la Finlande et met le cap sur les barrages

16 octobre 2013, 05:31

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Mondial 2014 : la France bat la Finlande et met le cap sur les barrages

L'équipe de France n'a pas connu de soucis pour dominer la Finlande 3-0, mardi 15 octobre, bouclant le groupe I des qualifications du Mondial 2014 à la deuxième place. Cette victoire lui donne accès aux barrages du mois de novembre, qu'elle abordera sur une belle dynamique après trois succès consécutifs.

 
Le miracle n'a pas eu lieu pour les Bleus, qui auraient pu espérer accéder directement au Brésil en cas de faux-pas majeur de l'Espagne contre la Géorgie. Les champions du monde et d'Europe n'ont pas failli (2-0), et comme prévu, les troupes de Didier Deschamps devront en passer par une séance de rattrapage, du 15 au 19 novembre, forcément compliquée et indécise, sans le statut enviable de tête de série. Le tirage au sort aura lieu lundi à Zurich.
 
Mais le climat a subitement changé depuis un mois et cette troisième victoire d'affilée entretient un cycle vertueux qui amène un peu plus de sérénité et de confiance au sein d'une équipe encore en proie au doute il y a tout juste quelques semaines.
 
CHEF D'ŒUVRE DE RIBÉRY
 
Didier Deschamps, qui a fêté dignement son 45e anniversaire, avait réclamé de "la folie" et de "l'enthousiasme" pour profiter de l'élan suscité par les six buts inscrits face à l'Australie, vendredi en amical au parc des Princes. Il a été partiellement entendu, les Finlandais opposant une tout autre résistance que les modestes Socceroos. Mais les chiffres sont là : les Bleus viennent de marquer treize buts en trois rencontres et les voyants sont de nouveau au vert.
 
Le public du stade de France aura même assisté à un chef d'œuvre signé Franck Ribéry. Le Bavarois, plus que jamais un candidat sérieux pour le Ballon d'Or, a expédié une merveille de frappe enroulée de près de 25 mètres en pleine lucarne dès la 8e minute, son 16e but en 78 sélections et sans doute l'un des plus beaux.
 
Le malheureux Toivio (76e) a ensuite doublé la mise contre son camp après une tête d'Olivier Giroud, avant que Karim Benzema ne corse l'addition avec son 2e but en quatre jours (87e).
 
Qu'importe si la réalisation de Ribéry comptera finalement pour du beurre, les Bleus étant assurés de disputer au moins les barrages depuis vendredi. Elle a une nouvelle fois souligné l'influence prépondérante de "Francky" sur le jeu français, et surtout sa redoutable efficacité sous la direction de Deschamps (sept buts, douze passes décisives).
 
DÉSÉQUILIBRE ET PETITS RATÉS DE LA DÉFENSE
 
Le problème des Bleus, c'est que leur animation offensive penche singulièrement à gauche et ce ne sont pas les dézonages incessants de Samir Nasri, incapable de tenir son côté droit, qui l'ont équilibrée.
 
Après avoir titularisé le joueur de Manchester City en n°10 contre les Australiens, sa première depuis l'Euro 2012, le sélectionneur souhaitait le repositionner sur un côté et observer sa cohabitation avec le propriétaire habituel du poste de meneur de jeu, Mathieu Valbuena. Pas sûr qu'il ait été totalement convaincu, tant les deux Français se sont marchés sur les pieds, la faute aux caprices de Nasri.
 
Autre inquiétude, les petits ratés de la défense, et surtout de la charnière centrale Koscielny-Abidal, reformée après le forfait du Gunner vendredi (mollet droit) et prise au piège par Hamalainen (18e). Après la pause, Pukki a lui aussi été à deux doigts de doucher l'ambiance (48e) sur un tir croisé.
 
Mais il n'y a pas non plus de quoi faire la fine bouche, Deschamps ayant eu la confirmation de l'apport essentiel de Giroud dans son 4-2-3-1. L'attaquant d'Arsenal, aligné d'entrée pour la 3e fois de suite au détriment de Karim Benzema, a été à l'origine du 2e but et a été très utile dans ses déviations et son jeu dos au but. Il s'avance comme l'avant-centre n°1 des Bleus pour les barrages.
 
Plus globalement, ce succès, qui aurait pu être plus lourd sans deux poteaux trouvés par Nasri et Loïc Rémy, n'a fait que conforter le sélectionneur sur son onze de base, qui devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celui qui a débuté mardi. En ces temps de désamour entre la France et sa sélection, cette embellie est bonne à prendre avant les deux rendez-vous couperets de novembre.