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Mondial 2010 : Pays-Bas et Brésil, l''enjeu avant le jeu

1 juillet 2010, 00:00

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La marche presque irrésistible des Pays-Bas depuis le début de la Coupe du monde va se heurter à un mur quasi infranchissable vendredi en quart de finale face à un Brésil qui n''''a jamais paru aussi proche d''un sixième sacre mondial.

Vainqueurs de leur quatre premiers matches, les Néerlandais ne cachent pas non plus leur ambition de remporter le trophée pour la première fois de leur histoire.

Mais le sélectionneur Bert van Marwijk, qui a écarté toutes les critiques sur le jeu peu spectaculaire des Oranje depuis le début du Mondial au nom de "l''efficacité", est confronté à un dilemne tactique face au Brésil, qui a puni implacablement les équipes qui ont osé lui tenir tête.

"On joue pour gagner", pas pour faire le spectacle, répète Van Marwijk, qui dispose en Arjen Robben, Robin van Persie, Dirk Kuyt ou Wesley Sneijder d''un des potentiels offensifs les plus impressionnants du tournoi.

Faut-il pour autant opter pour un onze ambitieux face à la Seleçao?

C''est ce que le Chili a tenté en huitième de finale, en alignant trois attaquants. La sanction a été cinglante (3-0) face à une équipe réputée pour l''imperméabilité de son bloc défensif, pris en défaut à une seule reprise par la Corée du Nord, et la rapidité de ses contre-attaques.

"Une passe ratée peut être mortelle et, en particulier avec le Brésil, un ballon perdu au milieu du terrain, c''est presque du suicide", résume l''ancien défenseur néerlandais Frank de Boer, désormais assistant de Van Marwijk.

L''option "coffre fort" adoptée par le Portugal lors du dernier match de poule (0-0) peut paraître plus rassurante mais le Brésil, auquel un nul suffisait ce jour-là pour assurer sa première place, jouait sans ses deux créateurs, Kaka et Robinho.
Les Bataves n''ont en outre a priori pas les mêmes qualités défensives que les joueurs de Carlos Queiroz.

Babel promet du spectacle

Le sélectionneur Dunga, capitaine de la Seleçao lors des victoires face aux Pays-Bas en quart de finale en 1994 (3-2) et en demi-finale en 1998 (1-1, 4-2 aux tirs au but), se garde pourtant de tout triomphalisme.

"Les Pays-Bas ont une équipe très habile techniquement qui pratique un jeu ressemblant au football sud-américain, avec d''excellents joueurs. Il va falloir jouer vite", a souligné l''ancien milieu défensif.

Dunga, qui s''inquiétait du "manque de rythme" de Kaka et de l''attaquant Luis Fabiano après le match contre le Chili, a des soucis plus sérieux au milieu de terrain. Elano, buteur lors des deux premiers matches, est forfait sur blessure, Ramires est suspendu et Felipe Melo et Julio Baptista restent incertains, même s''ils se sont entraînés normalement mercredi.

S''ils ne sont pas jugés aptes, Josué, qui évolue au VfL Wolfsburg, pourrait disputer son premier match en Coupe du monde au côté du Barcelonais Dani Alvès.

Pas de soucis physiques en revanche du côté de Van Marwijk, dont l''ailier Arjen Robben, titularisé pour la première fois face à Slovaquie en huitième de finale après sa blessure à la cuisse avant le Mondial, s''est tout de suite montré décisif en ouvrant le score. L''optimisme est donc de rigueur côté néerlandais. A tel point que Ryan Babel a promis "du spectacle" face au Brésil.

"Il est toujours difficile de jouer contre des équipes qui refusent de jouer au football, qui vous attendent", a déclaré Babel en allusion aux quatre victoires laborieuses des Pays-Bas face au Danemark (2-0), au Japon (1-0), au Cameroun (2-1) et à la Slovaquie (2-1).

"Nous jouons notre meilleur football contre des équipes qui veulent aussi jouer au football et, vendredi, le Brésil n''attendra pas donc nous pourrons peut-être mieux jouer", a poursuivi l''attaquant de Liverpool.

Van Marwijk se réjouit lui que son équipe n''ait pas à porter le costume de favori, une première depuis le début de la Coupe du monde.

"Nous serons peut-être les outsiders pour la première fois en Afrique du Sud. Nous sommes confiants mais les Brésiliens dégagent aussi de la confiance. Ils sont presque invincibles", souligne le sélectionneur néerlandais.

"Mais nous sommes ici pour une raison, pour remporter le trophée. Nous devons y croire", conclut-il.

(Source : Reuters)