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Mondial 2010: L''Espagne écarte l’Allemagne (1-0) et va en finale

8 juillet 2010, 00:00

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Mondial 2010: L''Espagne écarte l’Allemagne (1-0) et va en finale

L''''Espagne s''est qualifiée, pour la première fois de son histoire, pour la finale de la Coupe du monde de football en dominant l''Allemagne 1-0 en demi-finale, mercredi au stade Moses Mabhida de Durban.

Le défenseur barcelonais Carles Puyol a inscrit l''unique but des champions d''Europe d''une tête sur corner à la 73e minute.
L''Espagne ou les Pays-Bas, tombeurs de l''Uruguay mardi, inscriront pour la première fois leur nom au palmarès de la Coupe du monde au terme de la finale qui se jouera le dimanche 11 juillet au Soccer City Stadium de Johannesburg.


La troisième place reviendra au vainqueur du match entre l''Uruguay et l''Allemagne, samedi à Port Elizabeth.


Réédition de la finale de l''Euro 2008, remportée 1-0 par l''Espagne, cette demi-finale du Mondial sud-africain a étrangement ressemblé au match de Vienne.


"Les joueurs ont été extraordinaires en défense comme en attaque et ont livré un grand match", s''est félicité le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque. "On a montré qu''on savait être à la hauteur dans les grandes occasions", a renchéri l''attaquant David Villa. "C''est notre meilleur match du Mondial."


Le ton est d''ailleurs donné dès le début de la rencontre et Villa, replacé en pointe à la place de Fernando Torres, contraint Manuel Neuer à une première sortie déterminante dès la 5e minute.


Préféré à l''avant-centre de Liverpool, hors de forme depuis son opération du genou en avril, Pedro est cependant le plus actif sur le front de l''attaque. Le Barcelonais, qui a poussé Thierry Henry sur le banc catalan cette saison, confirme sa bonne entrée en jeu face au Paraguay en quart de finale.


L''Allemagne est étouffée et, après une belle combinaison sur corner, un centre d''Andres Iniesta trouve la tête plongeante de Carles Puyol, mais le ballon manque le cadre d''un cheveu (14e minute). L''avertissement a le mérite de réveiller un peu les joueurs de Joachim Löw, très agacé sur son banc, avec deux corners consécutifs. Mais l''embellie ne dure pas.


Les Allemands, qui ont fait de la contre-attaque assassine leur marque de fabrique depuis le début du Mondial, n''arrivent pas à ressortir proprement le ballon, que les Espagnols monopolisent sans se montrer vraiment dangereux.


La première faute sifflée par le Hongrois Viktor Kassai à la 27e, une vilaine "semelle" de Sergio Ramos sur Lukas Podolski, met en lumière le manque d''engagement physique allemand face à une Roja qui se délecte à dérouler son "toque", son jeu de passes courtes et rapides.


Il faut patienter cinq minutes de plus pour que Piotr Trochowski, à qui incombe la lourde tâche de remplacer dans le couloir droit Thomas Müller, suspendu, contraigne Iker Casillas à une première parade sur un tir lointain du gauche.


Ce sera la seule de la première période, à l''exception de quelques sorties aériennes, même si Mesut Özil réclame en vain un penalty après un léger contact avec Sergio Ramos dans la surface.


La seconde période repart sur des bases identiques avec des tirs non cadrés de Xabi Alonso et de Villa et un Pedro virevoltant côté droit. Au point que Löw remplace dès la 50e minute  son garde du corps, Jerome Boateng, par son coéquipier à Hambourg Marcell Jansen.


Le changement n''empêche pas le Barcelonais de tester Neuer d''un tir tendu à l''entrée de la surface. Iniesta récupère le ballon, s''enfonce côté gauche et centre fort à ras de terre mais il manque un crampon à Villa pour couper la trajectoire (58e minute).


L''Allemagne souffre physiquement, subit techniquement et semble impuissante tactiquement, dans un scénario qui rappelle celui de la finale de l''Euro 2008.


"Ça a été très dur ce soir", a reconnu le capitaine allemand Philipp Lahm. "On n''a pas joué assez courageusement en première mi-temps. On a eu une occasion en seconde période mais on n''a pas su la saisir. C''est une grosse déception. On voulait faire quelque chose de grand et on n''y est pas arrivé."


L''entrée en jeu de Toni Kroos à la place de Trochowski fait un peu de bien à une attaque allemande orpheline des inspirations de Müller. Sur un centre de Podolski, le grand espoir de Leverkusen place un plat du pied repoussé par Casillas.
Mais la Nationalmannschaft va finir par craquer là où on s''y attendait le moins: sur un corner, Puyol s''élève plus haut que les grands défenseurs allemands et place sa tête hors de portée du tout aussi grand gardien de Schalke 04 (1-0) à la  73e minute . C''est seulement son troisième but en 89 sélections.


Löw tente alors le tout pour le tout en faisant entrer l''attaquant Mario Gomez à la place du milieu défensif Sami Khedira mais s''expose aux contres de la Roja. A la 81e, Pedro gâche un deux contre un en oubliant Fernando Torres, lui aussi entré en jeu.


"L''Espagne fait tellement bien circuler le ballon que vous finissez par lâcher prise", a expliqué Löw. "On a fait un superbe tournoi mais, ce soir, on n''était pas aussi précis."


La pression désordonnée des Allemands dans les dernières minutes ne débouche effectivement sur rien. Paul le poulpe, le désormais célèbre céphalopode de l''aquarium d''Oberhausen, a une fois de plus eu raison en prédisant une victoire espagnole.


Comme en huitième face au Portugal et en quart face au Paraguay, la Roja s''impose par la plus petite des marges. Mais cela suffit amplement à son bonheur.