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Mirella Autard-Catherine : Une secrétaire bien dans son époque
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Mirella Autard-Catherine : Une secrétaire bien dans son époque
Il y a un monde de différence entre la secrétaire d’autrefois et celle d’aujourd’hui. Celle d’antan travaillait pour son patron. La secrétaire de nos jours travaille avec le sien. C’est cette conception de son métier qui a valu à Mirella Autard-Catherine de décrocher le titre de Secretary of the Year 2010.
Ce concours a été organisé par New Skills Ltd, filiale du groupe Food and Allied, de concert avec la Professionnal Secretaries Association d’Afrique du Sud. Le fait d’avoir été ainsi valorisée par des personnes étrangères à son environnement professionnel la stimule. «Ce titre m’a redonné confiance en moi», avoue-t-elle.
En octobre prochain, cela fera quatre ans que Mirella Autard- Catherine est Personal assistant au département des Ressources humaines de la Mauritius Commercial Bank (MCB). Cette jeune femme affable, qui a l’air d’aimer rire, en dehors de ses heures de bureau, cela s’entend, a laissé s’écouler 14 ans entre son cours de secrétariat pris pour faire plaisir à sa mère, ancienne secrétaire à la Barclays, et l’exercice effectif de ce métier.
Entre-temps, elle a pris de l’emploi au département des réservations chez le réceptif Mauritius Travel & Tourist Bureau (MTTB), avant d’émigrer pour l’Australie avec sa famille et de travailler six ans dans l’administration d’une importante compagnie d’assurance, implantée sur ce continent. C’est dans cette entreprise où elle a agi comme superviseur d’une équipe de 10 personnes, tout en formant les employés à un nouveau système informatisé, qu’elle s’est vu décerner le Silver Excellence Award. Après six ans dans son pays d’adoption, elle vient en vacances à Maurice et renoue avec ses racines. A tel point que dix mois après, elle décide de plier bagages et de rentrer au bercail. Elle retrouve son emploi à MTTB. Un autre réceptif, Mautourco, la débauche pour exercer les mêmes fonctions mais mieux rétribuées. Elle y reste huit ans avant d’être prise par une irrépressible envie de faire autre chose. Un poste de secrétaire se libérant dans la boîte, elle postule et est acceptée. Elle met alors en pratique les connaissances apprises 14 ans plus tôt. L’avantage, dit-elle, est qu’elle connaissait le patron. C’est un élément essentiel à la pratique du métier. «Il faut connaître les besoins et les préférences du patron. Pour cela, il faut être à l’écoute et poser des questions subtilement. Les relations avec le patron sont primordiales car aujourd’hui, le métier de secrétaire a évolué. La secrétaire ne travaille plus pour le patron mais avec lui. Elle prend des décisions pour lui et de ce fait, elle doit connaître ses besoins et devancer ses attentes. Le reste vient au fur et à mesure.»
Après cinq ans, Mirella Autard-Catherine veut changer d’air. Elle tombe sur un communiqué de presse de la MCB qui cherche un Personal assistant au département des Ressources humaines. Elle postule, passe les exercices de sélection et est retenue. Elle a d’abord pour patron Marc Desmarais avec qui elle travaille pendant un an et demi. Celui-ci démissionne en 2008 et est remplacé par Eddy Jolicoeur.
Ce qu’elle apprécie chez Eddy Jolicoeur, c’est son calme olympien. «J’ai compris à son contact qu’on parvient à mieux atteindre ses objectifs sans stress.» Elle loue aussi sa positivité en toutes circonstances et le fait qu’il ne blâme jamais en cas d’erreur. «Il t’aide à trouver une solution et ne te lâche jamais.» C’est sur l’insistance d’une amie qu’elle s’est inscrite au concours susmentionné. Après plusieurs devoirs écrits, elle s’est retrouvée en finale et a défendu oralement le thème «Le professionnalisme sur le lieu de travail». Malgré deux premières minutes de trac, Mirella Autard-Catherine s’est surpassée, convaincante non seulement par son argumentaire mais aussi par son aisance.
Appelée à énumérer les qualités qui font une excellente secrétaire, elle cite «une mise soignée, un sens de l’organisation pour agencer ses journées et celles de son patron, une rigueur dans l’exécution et une attention pour les détails, de bonnes relations avec autrui, la loyauté envers le chef, le sens de confidentialité et de l’écoute».
Sachant que l’expérience des autres peut être enrichissante, Mirella Autard-Catherine souhaiterait créer un réseau pour regrouper les 20 secrétaires de la MCB afin d’échanger les expériences et les meilleures pratiques. Et puis, comme toutes les personnes compétentes et modestes, elle veut «continuer à apprendre et à s’améliorer». Quel veinard, cet Eddy Jolicoeur…
Marie-Annick SAVRIPÈNE
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