Publicité

Meurtre d’Hélène Lam Po Tang : L’agresseur n’aurait pas agi seul, estiment les enquêteurs

18 octobre 2010, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Meurtre d’Hélène Lam Po Tang : L’agresseur n’aurait pas agi seul, estiment les enquêteurs

L’enquête sur le meurtre d’Hélène Lam Po Tang, une sexagénaire habitant Baie-du-Tombeau, avance lentement. Se basant sur le rapport d’autopsie, les limiers de la police s’accordent à dire que la victime a été assaillie par plus d’une personne.

Selon la police, une fourchette utilisée pour le jardinage serait vraisemblablement l’arme qui a servi à tuer Hélène Lam Po Tang, 61 ans, dans la nuit du jeudi 14 octobre. Les enquêteurs privilégient cette hypothèse en se basant sur les résultats de l’autopsie pratiquée par le chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, dans l’après-midi du vendredi 15 octobre.

Quelques heures plus tôt, le cadavre de la malheureuse avait été trouvé dans une mare de sang, à son domicile, au morcellement Swan, un quartier chic de Baie-du-Tombeau. C’est la sœur et le beau-frère de la défunte qui ont fait la terrible découverte. Ils étaient venus la récupérer pour une balade à Ebène. 

Les limiers de la Central Investigation Division (CID) de Port-Louis Nord et de la Major Crime Investigation Team (MCIT) pensent que l’assassin n’était pas seul. Ils avancent que les agresseurs ont aussi eu recours à un couteau de cuisine et un sabre pour s’en prendre à la victime.

Tout laisse croire que la victime, dont le mari, Gary, avait quitté Maurice pour un voyage d’affaires en Chine le dimanche 10 octobre, connaissait bien son ou ses assassins. L’absence de traces d’effraction et le fait que la clé était dans la serrure poussent les enquêteurs à penser qu’Hélene Lam Po Tang aurait ouvert la porte à ses agresseurs.

Au total, la sexagénaire a reçu vingt-cinq coups, dont certains ont été causés par la fourchette à trois dents. Elle n’a pas survécu à ses blessures se vidant de son sang, selon le constat du Dr Gungadin. L’acharnement est tel que la thèse de la vengeance, voire celui du règlement de comptes, paraissait la plus plausible.

A dimanche, par contre, la thèse du vol paraissait peu envisageable vu que la victime portait encore un bracelet en or au bras quand son corps a été retrouvé. Une chaîne en or se trouvaient à ses cotés. Des objets de valeur n’avaient pas non plus été emportés et la maison des Lam Po Tang semblait également parfaitement en ordre.

Cela n’a pas empêché la MCIT d’embarquer un homme connu pour nombre de cambriolages dans la région de Baie-du-Tombeau. Louis Christian Pasnin, 31 ans, un habitant un faubourg au nord de la capitale, a été interrogé sur ce meurtre ainsi que sur trois autres cambriolages pour lesquels il était recherché.

A dimanche, l’homme déjà sous les feux de l’actualité pour une double évasion au poste de police de Plaine-Verte en février 2008, n’a fourni aucun détail sur ce crime. Il sera traduit en cour de Port-Louis, ce lundi matin.

En attendant, la CID de Port-Louis Nord, la National Crime Intelligence Service (NCIS) de Port-Louis Nord ainsi que la MCIT tentent de démêler l’écheveau. Des recherches ont été entreprises dans la région de Baie-du-Tombeau pour trouver les armes qui ont servi pour  tuer Hélène Lam Po Tang.

Les enquêteurs attendent la fin des obsèques de la sexagénaire, prévue à l’église de l’Immaculée-Conception, Port-Louis, à 10 heures, ce lundi 18 octobre, pour interroger son mari rentré au pays samedi matin.

La police criminelle veut surtout connaître les fréquentations d’Hélène Lam Po Tang. Les limiers veulent aussi savoir si elle a récemment eu maille à partir avec un des employés de son mari. Celui-ci est un commerçant très connu de la capitale et la liste des travailleurs mis à pied devrait être passée à la loupe.

Les fréquentations du mari intéressent aussi les limiers. Il serait un habitué des casinos. Outre le jardinier interrogé vendredi, le chauffeur de Gary Lam Po Tang a aussi été entendu samedi.