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Mer comblée à Calodyne: des habitants indignés

15 février 2014, 21:20

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Mer comblée à Calodyne: des habitants indignés

Mécontentement et incompréhension. Ce sont les sentiments qui animent des pêcheurs et habitants de St-François et Calodyne. L’objet de leur grogne: des travaux sur une partie de la mer à Calodyne.

 

«Lotel finn komblelamer ek finn aranz enn pasaz an ros. Nou finn aprann ki zot pou fer le zot travay pou agrandi enn pas ant la plaz ek enn ilo.» Ces habitants de Calodyne sont hors d’eux. Ils s’élèvent contre le comblement de la plage dans leur région. Le coupable, selon eux, c’est l’hôtel Zilwa Attitude. La direction de l’hôtel soutient pour sa part que cette partie de la mer avait déjà été comblée avant.

 

Ce qui les inquiète surtout c’est que le public sera désormais appelé à marcher le long d’un passage en pierres pour aller sur la plage située devant l’hôtel. Selon eux, à marée haute, ce passage sera recouvert d’eau. Du coup, poursuivent-ils, les usagers n’auront d’autre choix que de marcher dans l’eau. Sans compter que ces pierres peuvent être glissantes une fois trempées.

 

 «Certaines personnes ont été leurrées»

 

Sanju Lutchmun, pêcheur, et Artnelle Parsad, membre des Forces vives, soutiennent qu’autrefois ils pouvaient marcher sur cette partie de la plage. Et affirment que si des personnes s’aventurent sur la partie de la plage qui a été comblée, elles courent le risque d’être attaquées par des chiens appartenant au propriétaire d’un bungalow.

 

Les deux intervenants concèdent que lorsque la direction de l’hôtel avait compensé des pêcheurs, elle leur avait fait comprendre qu’ils ne doivent pas objecter à la construction d’un chenal entre des îlots connus comme Vacoas. Mais ils estiment que «certaines personnes ont été leurrées».

 

Interrogé, Ravin Unthiah, General Manager de l’hôtel Zilwa Attitude, soutient, pour sa part, que l’hôtel n’a jamais entrepris ces travaux de comblement. Il déclare que cette partie de la mer était déjà comblée avant. En ce qui concerne l’espace restreint dont disposent les membres du public, il souligne qu’il y a suffisamment d’espace entre l’hôtel et la plage pour qu’ils «circulent librement».