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Menace d''invasion de criquets dans le Sud malgache

15 juillet 2012, 00:00

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Menace d''invasion de criquets dans le Sud malgache

À défaut d''''un traitement à temps, la surface infestée par l’invasion de criquets à Madagascar sera considérable pour la prochaine campagne qui débutera en octobre.

Deux cent mille à 250 000 hectares de surfaces infestées en particulier dans le sud de Madagascar. C''est la prévision du centre national acridien (CNA) qui prépare la prochaine campagne de lutte antiacridienne, prévu en octobre.

Le directeur national du CNA, estime que cette estimation pourrait être revue à la baisse si les actions de lutte et d''éradication des essaims sont menées durant l''intersaison qui est en cours de préparation. Actuellement, plus de 100 000 hectares restent infestés.

« Il est fort possible que les estimations sur les surfaces infestées soient en baisse. Il faut réaliser les traitements au stade d''essaim à temps, avant qu''ils ne pondent des œufs. Actuellement, nous observons une vingtaine d''essaims, contre une quarantaine à la fin du mois de juin », a expliqué René Walson John, directeur national du CNA.

Pour un traitement rapide, des motos tout-terrain ont été octroyées aux différents responsables de lutte antiacridienne dans les diverses régions.

Les pesticides à utiliser pour le prochain trimestre d''intersaison sont déjà disponibles. « Il n''y aura pas de risque de rupture de stock durant les trois mois à venir, 22 000 litres sont déjà à notre disposition, et il y a dix jours, nous avons reçu 16 000 litres. Une autre quantité de 25 000 litres sera bientôt accessible », a assuré de son côté le ministre de l''Agriculture, Roland Ravatomanga.

Dégâts agricoles

Une demande d''homologation sur l''utilisation de pesticides à effet durable est en cours. « Tous les pesticides que nous utilisons maintenant ont une efficacité de 48 heures, c''est pourquoi nous allons demander l''autorisation de produits dont la durée de rémanence dépasse une dizaine de jours. L''usage de ces pesticides a été interdit par le ministère pour des raisons environnementales », indique toujours le directeur national.

En attendant, les dégâts sur les productions agricoles, notamment la culture de contre-saison, sont considérables. La culture de pois du Cap, dans la région Mo¬rombe, et la riziculture de contre-saison dans l''Amoron''i Mania, en sont victimes.