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Melbourne: Pris pour un Indien, un étudiant mauricien se fait agresser

22 février 2009, 13:00

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Melbourne: Pris pour un Indien, un étudiant mauricien se fait agresser

 

Binesh Mosaheb, un Mauricien étudiant en Australie, a été agressé par un gang le 19 février dans les rues de Melbourne. Ses agresseurs l’auraient confondu avec un Indien…

Les agresseurs de Binesh Mosaheb l’ont agressé à cause de la couleur de sa peau et parce qu’il ressemble à un Indien. Et l’étudiant mauricien n’est pas la première victime de ces attaques racistes. En effet, plusieurs ressortissants indiens et des personnes prises pour des Indiens, se sont faits attaquer ces derniers temps à Melbourne. Certains ont été battus à mort, d’autres poignardés, à l’instar de Jasvinder Singh, un chauffeur de taxi. Le président de l’Australian Medical Association, Mukesh Haikerwal, a aussi été victime de ces attaques xénophobes.

 Toutes ces agressions racistes ont créé une réelle psychose au sein de la communauté indienne en Australie. Ils craignent pour leur vie et ne se sentent guère en sécurité. La même tension prévaut au sein de la communauté des étudiants mauriciens. Une tension qui s’est accentuée après l’agression de Binesh Mosaheb.

Face à cette situation, la police australienne conseille aux étudiants d’origine indienne d’éviter de s’exprimer dans leur langue maternelle quand ils se trouvent dans des lieux publics. Il leur est aussi conseillé de ne pas transporter des objets de valeurs sur eux. Ces avertissements s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie visant à prévenir les vols avec violences dans les banlieues ouest de Melbourne. Et, près d’un tiers des victimes des vols est en fait des étudiants d’origine indienne ou d’apparence indienne.Une unité spéciale a été formée par la police de Melbourne pour lutter contre ces crimes qui sont aussi à motivation raciale. Selon la police, les étudiants indiens seraient des cibles faciles. Car, ils se promènent souvent avec leurs baladeurs et ordinateurs portables à bord des trains, tard dans la nuit.

Malgré toutes ces mesures prises par la police, les étudiants indiens ne se sentent pas en sécurité. La Fédération indienne des étudiants de l''''Australie, qui compte environ 33.000 étudiants indiens, ne considère plus l’Australie comme une destination sûre. Ramad Vaid, président de cette fédération, a déclaré dans les colonnes de la presse australienne «qu’on ne conseille pas à des étudiants ou à des personnes d’autres communautés de ne pas s’exprimer dans leur langue maternelle. Et, qu’ils ne doivent pas se balader avec des portables». Ramad Vaid a aussi déclaré que les attaques racistes des étudiants indiens ont projeté une mauvaise image de l’Australie. Cela pourrait les encourager à étudier dans d''autres États.