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MedPoint : Les syndicats de la fonction publique veulent une refonte de la PSC

26 juillet 2011, 00:00

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MedPoint : Les syndicats de la fonction publique veulent une refonte de la PSC

La Federation of Civil Service and Other Unions estime que l’institution doit être revue afin de mieux encadrer les fonctionnaires face aux menaces de persécution et de transfert punitif par les politiciens. Elle réclame un recours au State Law Office en cas de doute sur certains dossiers et aussi une formation légale aux commis de l’Etat.

La Public Service Commission (PSC) doit absolument se réinventer. Vieillotte, coincée, elle n’a jamais vraiment grandi avec son temps. Suite au traumatisme subi par les fonctionnaires dans le sillage de l’affaire MedPoint durant la semaine écoulée, il est grand temps que l’Etat revoie son fonctionnement.

Ce sont là quelques-unes des observations faites par le président de la FCSOU, Toolsyraj Benydin. La PSC, dit-il, doit créer une cellule qui offrira une formation légale aux fonctionnaires. Ces derniers doivent pouvoir refuser d’obtempérer à des instructions venant des politiciens et qui ne seraient pas conformes aux règlements.

Toolsyraj Benydin a évoqué ces propositions en présence du ministre de la Fonction publique, Ashit Gungah, lors de la réunion trimestrielle entre la FCSOU et les cadres du ministère, le lundi 25 juillet.

« D’habitude, le ministre vient nous saluer et part vaquer à ses occupations. Cette fois, nous avons requis sa présence. Surtout avec le climat de méfiance qui prévaut au sein de la fonction publique et les problèmes rencontrés au ministère de la Santé », souligne le syndicaliste. « On lui a demandé de communiquer notre inquiétude au Bureau du Premier ministre, si ce n’est au Conseil des ministres », ajoute-t-il.

La position de la ministre de la Santé, Maya Hanoomanjee, inculpée et remise en liberté conditionnelle, le vendredi 22 juillet relativement à l’affaire MedPoint, la clinique appartenant au beau-frère du ministre des Finances, rachetée par l’Etat au coût de Rs 144, 7 millions, a été discuté. Elle a choisi de demeurer à son poste. « Le ministre Ashit Gungah a expliqué que la décision de step down revient à la ministre elle-même », révèle Toolsyraj Benydin.

Quant aux fonctionnaires arrêtés dans cette affaire, le syndicaliste estime qu’ils n’ont été que des boucs émissaires. D’où sa demande que la PSC donne les moyens aux commis de l’Etat de comprendre où commencent et où s’arrêtent les prérogatives des fonctionnaires.

« Il faut amender les règlements pour des filets de protection pour les fonctionnaires. Il faudrait que les fonctionnaires puissent, en cas de doute sur un dossier, se tourner vers la State Law Office, par exemple. Ils doivent pouvoir dire non quand le budget n’est pas suffisant ou que la procédure suivie n’est pas correcte », martèle le président de la FCSOU.

Les menaces de persécutions et de transferts punitifs doivent cesser, ajoute-t-il. De même que les politiciens doivent cesser de brandir l’Official Secrets Act pour bâillonner les fonctionnaires qui ne sont, en fin de compte, redevables qu’au public. « C’est vrai qu’il y a une limite mais la transparence doit primer », affirme-t-il.