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MedPoint : Bérenger réclame des éclaircissements sur le chèque de Rs 144,7 M

29 octobre 2011, 00:00

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MedPoint : Bérenger réclame des éclaircissements sur le chèque de Rs 144,7 M

Le leader de l’opposition affirme détenir des informations différentes de celles données par le Premier ministre au Parlement. Paul Bérenger estime que le gouvernement ne veut rien faire pour essayer de récupérer cet argent. Il réclame des éclaircissements du Premier ministre.


Lors de sa conférence de presse ce samedi 29 octobre, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, a déclaré que selon ses informations, la somme de Rs 144, 7 millions versée dans le cadre de l’achat par l’Etat de la clinique MedPoint se trouve toujours dans deux comptes bancaires locaux.

Soit Rs 15 millions sur le compte de Shalini Malhotra à la Hongkong and Shanghai Banking Corporation et Rs 120 millions à une branche locale de la banque Baroda. Selon le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) ces deux comptes ont été gelés.

Paul Bérenger demande au Premier ministre, Navin Ramgoolam, de confirmer que cet argent se trouve encore à Maurice et non pas à l’étranger comme il l’a affirmé à l’Assemblée nationale mardi dernier, 25 octobre. Le leader de l’opposition veut savoir du Premier ministre, le nom de la personne qui aurait initié des actions pour le gel des comptes bancaires.

Le leader du MMM réclame également des explications à propos de réponses, jugées contradictoires, données lors de sa Private Notice Question du 18 octobre dernier et lors de la séance parlementaire du mardi 25 octobre.

Ainsi, rappelle-t-il, le 18 octobre, le Premier ministre avait annoncé qu’il ne pouvait rien dire ou faire relativement à cet argent. Il a avait précisait que c’est l’Independent Commission against Corruption (ICAC) uniquement qui était habilitée à intervenir à ce sujet.

Puis, mardi dernier, 25 octobre, le ministre des Finances, Xavier Luc Duval, avait déclaré que le chèque avait été encaissé. C’était lors de l’examen en comité du Supplementary Appropriation (2010) Bill. Le chef du gouvernement était alors intervenu personnellement. Il avait précisé que c’est suite à la PNQ de la semaine précédente que la State Investment Corporation avait entamé des démarches en vue de retracer l’argent payé aux anciens gestionnaires de la clinique MedPoint. La corporation publique est un des plus gros actionnaire de MedPoint Ltd avec 50 000 actions.

Paul Bérenger a ensuite commenté les tractations d’alliance entre le MMM et le Mouvement socialiste (MSM) dans le cadre d’un « remake » de l’alliance de 2010. Il a démenti certaines informations parues dans la presse ces derniers jours à ce sujet. Il soutient que les discussions ne sont pas encore arrivées à ce stade. Une information en contradiction avec celles obtenues auprès des autres dirigeants mauves qui n’hésitent pas à faire état, à voix basse certes, des difficultés qui font surface dans certaines circonscriptions.

Il précisé toutefois que le « remake » se ferait sur les mêmes principes qu’en 2010 en termes d’investitures. Ainsi, les deux partis auront leurs représentants dans chacune des 20 circonscriptions du pays.

En ce qu’il s’agit du « scandale de la semaine », Paul Bérenger est revenu sur le Cheque Truncation System (CTS) qui est à l’origine de d’allégations à l’encontre de la Banque de Maurice (BoM). Une affaire qui fait l’objet d’une enquête de l’ICAC. Le leader du MMM dénonce ce qu’il qualifie d’hypocrisie totale de la Banque centrale en matière de transparence. Il invite le Premier ministre à rappeler le gouverneur de la BoM à l’ordre et d’ordonner un autre exercice d’appel d’offres.

Il annonce qu’une question parlementaire sera bientôt à l’agenda de l’Assemblée nationale sans faire de choix défini entre une PNQ ou une question d’un député de l’opposition. Il laisse entendre que l’ancien ministre des Finances, Pravind Jugnauth, qui a été mis en cause et tenu pour responsable de l’opacité qui règne dans cette affaire dans un communiqué de la BoM, pourrait vouloir, lui aussi, demander des explications à son successeur.