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MedPoint : Bérenger circule un nouveau rapport compromettant pour le gouvernement

15 février 2011, 00:00

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MedPoint : Bérenger circule un nouveau rapport compromettant pour le gouvernement

Un panel d’experts nommé par le ministère de la Santé avait recommandé la mise en place d’unités spécialisées régionales plutôt qu’un hôpital gériatrique central, affirme Paul Bérenger. Il  demande au Premier ministre de rappeler le Parlement et d’instituer un Select Committee sur l’acquisition de la clinique MedPoint  par l’Etat.

L’acquisition de la clinique MedPoint par l’Etat, au coût de Rs 145 millions, continue à faire des vagues. Lors d’une conférence de presse ce mardi après-midi, le leader de l’Opposition a circulé le rapport d’un panel d’experts mis en place par le ministère de la Santé pour examiner des propositions en vue  d’un service spécialisé pour personnes âgées.

Le leader de l’Opposition affirme qu’un deuxième comité a approuvé ce rapport (en date du 29 juin 2010) avant qu’un troisième, plus restreint, n’approuve la création d’un hôpital gériatrique  centralisé.

«Ce sont cinq top médecins  qui sont venus dire à l’unanimité qu’il  faut un service décentralisé, et non un hôpital centralisé», soutient Paul Bérenger.

Ce même comité suggère au ministère de la Santé de mettre en place un autre comité de hauts-cadres de la Santé, sous la présidence du directeur général du ministère, pour étudier les recommandations et soumettre un rapport final.

«Cette suggestion fut suivie à la lettre, et selon mes informations, le deuxième comité est arrivé à la même conclusion. Le ministère a choisi d’ignorer ces deux rapports pour nommer un troisième comité composé de deux cadres  du ministère, à savoir le Regional Public Health Superintendant et le Health economist», explique Paul Bérenger.

Le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM) allègue que c’est ce troisième rapport qui recommande la mise en place d’un «Central National Hospital».

Paul Bérenger reconnaît toutefois qu’il n’est pas  en mesure de dire quand exactement les deux derniers rapports ont été soumis, le premier rapport porte, lui,  la date du 29 juin 2010,  soit deux mois après la nomination de Maya Hanoomanjee au poste de ministre de la Santé.

«Maintenant, ne venez pas nous raconter des histoires en déclarant que la ministre n’était pas au courant. Madame la ministre est directement responsable», soutient  le leader de l’Opposition.

Paul Bérenger qui demande dans la foulée, à la ministre de prendre un congé en attendant les conclusions d’un Select Committee. L’institution de ce Select Committee est d’ailleurs l’une des composantes  de la proposition qu’il voulait faire à Navin Ramgoolam.

«C’est en tant que leader de l’Opposition que je demande au Premier ministre de rappeler le Parlement immédiatement pour permettre des discussions approfondies sur ce scandale du siècle. D’autre part, Ramgoolam doit nommer un Select Committee présidé par l’Attorney général», propose Paul Bérenger.

Une proposition qui, selon Paul Bérenger, vient mettre le Premier ministre et le Parti travailliste au pied du mur.  « Navin Ramgoolam ne devrait pas refusers’il n’a rien à cacher et s’il n’est pas le prisonnier du Mouvement Socialiste Mauricien (MSM)», poursuit le leader du MMM.

Quant aux au premier comité d’experts, il a été nommé par le ministère de la Santé et était constitué de cinq médecins-consultants auprès des hôpitaux régionaux. Il devait faire des recommandations les deux propositions émanant du ministère de tutelle.

La première prévoyait  la mise en place d’un Central National Hospital (hôpital national centralisé) pour les vieux. La seconde était  en faveur de la création d’unités gériatriques régionales.

Dans  sa conclusion, le panel de cinq médecins-consultants écrit que la seconde proposition est meilleur du  point de vue à la fois pratique et technique.

Le comité s’appuie en effet sur plusieurs observations pour recommander la création d’unités gériatriques décentralisées. Les consultants mettent en avant les inconvénients dont souffriraient les personnes âgées obligés de se déplacer vers un hôpital central,  «qu’importe sa location géographique».

Le comité rappelle aussi que les citoyens du troisième âge ont souvent besoin de soins déjà offerts par d’autres unités spécialisées comme la cardiologie, la cancérologie, la psychiatrie et la génécologie entre autres.

Un hôpital national,  s’il est mis en place,  devrait être en mesure d’offrir tous les soins de base pour les personnes âgées,  tout en s’occupant des cas de grande urgence et des patients se trouvant dans un état critique. « Nous pensons que cela n’est pas possible actuellement», écrivent les consultants dans leur rapport.

Ainsi, ils arrivent à la conclusion que la proposition No. 2 «serait meilleure».

Par ailleurs, dans leurs recommandations, les cinq consultants-médecins, demandent au ministère de s’engager dans la formation de médecins au  plus vite possible. «Les unités gériatriques doivent être placées sous la responsabilité de médecins ayant une spécialisation dans le traitement des malades du troisième âge», explique les auteurs du premier rapport.

La ministre de la Santé annonce, elle, l’ouverture prochaine d’un l’hôpital gériatrique centralisé, dans le bâtiment qui abritait jusqu’à tout récemment la clinique privée Medpoint, à Phoenix.  Comme quoi, l’avis des experts ne sont pas toujours pris en considération à Maurice !