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Mc Donald’s à Phoenix : Iskcon veut discuter avec ForeSite, le propriétaire du bâtiment

20 janvier 2011, 00:00

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Mc Donald’s  à Phoenix : Iskcon veut discuter avec ForeSite, le propriétaire du bâtiment

N’ayant pas eu de réponse ni du promoteur ni de la mairie de Vacoas-Phoenix, Hare Rama Hare Krishna se trouve en présence d''une demande pour une rencontre avec la filiale de Rogers qui gère le site où est situé le restaurant Mc Donald’s qui ouvrira ses portes bientôt.

Le mouvement Hare Rama Hare Krishna est foncièrement contre l’ouverture d’un restaurant McDonald’s face à son centre, à Phoenix. Après avoir adressé une lettre au promoteur ainsi qu’à la mairie de Vacoas-Phoenix le 31 décembre, la branche locale de l’International Society for Krishna Consciousness (Iskcon) s’est résolue à rencontrer le gestionnaire des lieux, ForeSite, une filiale du conglomérat Rogers lui-même propriétaire du site.

Le 30 décembre, l’annonce de lexpress.mu de l’ouverture d’un restaurant du roi du burger américain face au siège du mouvement, baptisé Hare Krishna Land, a fait l’effet d’une bombe. Les responsables religieux ont rué dans les brancards, disant ignorer ce qui se tramait sous leur nez alors que le logo de McDonald’s ainsi que des affiches avaient été placardées sur le nouveau bâtiment construit sur l’aire de stationnement de l’hypermarché Jumbo.

Dans des lettres adressées à la mairie de Vacaos-Phoenix, le 30 décembre, Iskcon donnait un délai de quinze jours à l’administration municipale pour expliquer si c’est McDonald’s qui s’est présentée pour un permis de développement ou si c’est le propriétaire du bâtiment.

Dans l’intervalle, Iskcon a envoyé des demandes d’explications auprès de Robert Chane, le Réunionnais détenant la franchise McDonald’s. Le mouvement Hare Rama Hare Krishna a rappelé qu’il avait objecté à l’ouverture d’un restaurant Mc Donald’s  sur l’emplacement actuel du centre commercial Phoenix Les Halles.

Dans cette lettre, le mouvement explique à l’homme d’affaires qu’il n’a rien contre sa personne où son entreprise mais qu’il est contre l’idée qu’un restaurant, qui s’ouvre près de son temple, serve de la viande bovine. D’autant que pour les hindous, la vache est considérée comme un animal sacré.

Selon les termes utilisés par Iskcon, McDonald’s est le symbole même du massacre de la vache alors que ses fidèles la vénèrent. « En raison de la proximité du restaurant Mc Donald’s, il faut s’attendre à ce que l’arôme de la cuisson de la viande de boeuf provenant des cuisines soit transportée par le vent jusqu’au Hare Krishna Land et à l’intérieur du temple. Ce qui est inacceptable pour un temple hindou de se trouver dans pareille situation », indique le document rédigé par Iskcon.

La société religieuse fait également part à Robert Chane de son regret qu’elle  n’ait pas été consultée. Sans réponse ni de l’homme d’affaires, ni de la mairie, quinze jours durant, Iskcon s’est finalement résolue à se tourner vers ForeSite.  C’est cette filiale de Rogers qui a entamé toutes les démarches administratives pour le développement de ce parking et de la rénovation du Centre commercial de Phoenix.

La mairie jouant à l’abonné absent, Iskcon lui a adressé une deuxième lettre le 18 janvier, lui rappelant l’objet de sa requête et un délai supplémentaire de trois jours avant d’enclencher une bataille légale. De son coté, ForeSite dit étudier le dossier avec ses consultants pour avoir une idée sur « les implications ».

« On a suivi toutes les procédures pour avoir le permis de construire le bâtiment qu’on a ensuite loué à McDonald’s. On est même allé au-delà des ‘requirements’. Le centre commercial a publié des notices dans les journaux comme le stipule la loi et on avait même installé un panneau sur le site », explique Sanjiv Mihdidin, le directeur de ForeSite.

« Je vois mal où est le mal… Légalement, il n’y a aucun souci. Un voisin nous a écrit, on est en train de discuter avec nos consultants pour décider quoi répondre », dit-il.

En attendant, le restaurant de 250 couverts qui commencera à opérer, à la fin février, a déjà fait l’objet d’un acte de vandalisme, le 31 décembre.  Iskcon se dissocie de cette action.