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Mayotte : Rallonger la piste ou ne pas rallonger la piste de l’aéroport ?

29 juin 2011, 00:00

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 Cette question est posée à la population de Mayotte, qui pourra répondre lors de débats publics organisés dans toutes les communes de l’île pendant les mois de juillet, septembre, et octobre, pour se terminer le 5 novembre.

Encore un sujet qui va accaparer la population : « tous les arguments seront pris en compte » assurait Philippe Deslandes, président de la Commission nationale du débat Public (CNDP). Ce débat public est  obligatoire lorsqu’un projet dépasse 300 millions d’euros, ou s’il s’agit de pistes d’aérodrome qui sont supérieures à 100 millions d’euros. Le débat public permet à tous de s’exprimer avec le même temps de parole, simples citoyens ou élus, pour être entendus « par une commission neutre et indépendante, qui ne dépend d’aucun ministère ».

L’exercice est par contre financé par le maître d’ouvrage par obligation légale, à hauteur de 500 000 euros. Et dans le cas présent, le maître d’ouvrage pour la piste longue de l’aéroport de Pamandzi est la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). .

Le 1er des scénarii actuels prévoit de rallonger dans un premier temps la piste de 475m vers le sud, puis de réaliser quelques années plus tard, une deuxième piste convergente de 2600m posée sur une plate forme de 210m de large, « autorisant une large gamme d’appareil long-courriers ». Le second scénario propose de créer directement la piste convergente sans allongement de la piste, « afin de limiter l’impact sur les herbiers ».

Après avoir été pour ou contre la départementalisation, la population de Mayotte sera de nouveau partagée en deux pendant plus de 4 mois (1 mois d’interruption lors du Ramadan en août). Les « pour » sont animés par un désir de développement de l’île et son désenclavement, raison d’être du projet, « tant du point de vue du transport aérien des marchandises que du développement des exportations », et « du développement touristique », mais avant tout, par celui de la baisse du prix du billet d’avion occasionné par l’arrivée possible de concurrents à Air Austral et Corsairfly.

Les « contre » plaident pour la défense de l’environnement, plus spécialement la faune et la flore sous-marines, mises à mal en cas de rallongement de la piste. Selon eux, les liaisons aériennes directes proposées par Air Austral à partir du 31 octobre 2011 suffisent à la clientèle mahoraise.

Dans un délai de deux mois après la clôture du débat, Anziza Moustoifa, conseillère économique et sociale, en rédigera le compte rendu et en dressera le bilan. Puis, le maître d’ouvrage a 3 mois pour décider des conditions de la poursuite du projet, et des modifications éventuelles. Et enfin, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, de l’environnement durable et des transports devra donner sa décision avant le 6 avril 2012.

(Source : Malango Actualité)