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Mayotte-Naufrage meurtrier : Des corps sans sépulture

30 mai 2012, 00:00

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Plus d’une semaine après le dramatique naufrage de Kwassa- kwassa survenu le 19 mai dernier, l’affaire continue encore.

Pour rappel, le tragique naufrage a fait cinq morts, dont deux enfants et un nourrisson. 15 autres personnes ont été portées disparues. Sur les 43 individus à bord, seuls 19 sont rescapées. Un énième naufrage qui a engendré la polémique et suscité l’intérêt jusqu’en France métropolitaine.

Le 20 mai dernier, Victorin Lurel, actuel ministre de l’Outre-mer, déclenchait illico le plan sécurité en mer (SECMAR). Des moyens colossaux ont, semble-t-il, été mobilisés afin de retrouver les disparus, sans grand succès.

A ce drame humain est vite venu se rajouter la problématique des corps. La prise en charge des derniers pose jusqu’à ce jour problème et met dans l’embarras les autorités. Dès le départ, il n’a pas été question de rapatriement, c’est ainsi que l’inhumation est retombée sur les épaules de la commune de Kani-kéli. Seulement voilà, celle-ci estime que la charge est lourde. Trop lourde peut-être, pour ses seules épaules.

La commune fait état de faibles moyens et s’inquiète de devoir tout assumer. Une réunion a été organisée entre la municipalité et ses administrés, afin d’envisager toutes les possibilités. A l’issue de la dernière réunion, trois villages ont accepté d’apporter leur contribution, en mettant à disposition leur cimetière.

Il semblerait qu’a l’heure actuelle, la solution d’une fausse commune soit privilégiée. Cela même si l’on est encore aux prémices des démarches administratives. En effet, il va falloir procéder à la récupération des corps et surtout trouver un moyen pour les transporter à leur destination finale. Ce qui n’est pas chose simple.

En attendant le temps passe et les défunts reposent toujours à la morgue. La morgue se charge actuellement de l’entreposage des morts étant un établissement privé, il faudra régler la facture qui s’annonce salée. Et ce sera de nouveau à la commune d’en payer les frais.

Sources : Les Nouvelle de Mayotte/Agence de presse de l’Océan Indien.