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Mayotte : A la limite de l’explosion sociale

20 septembre 2010, 00:00

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La journée du jeudi 16 ( septembre)  et les tensions occasionnées par différents groupes de jeunes qui se sont greffés aux mouvements de protestations ont permis de prendre conscience du climat explosif engendré par les grèves à répétition, écrit notre confrère Albalade Mayotte dans son édition du 17 septembre.

Cette journée du 16 septembre a en effet été marquée par la grève des transporteurs mahorais. Après toute une matinée d’échauffourées entre les jeunes et les forces de l’ordre, la situation a peu à peu repris son calme à l’annonce d’un accord entre le transporteur local, la STIM et la compagnie réunionnaise, la MATIS.

Juste à temps pour calmer les tensions et permettre de lever les nombreux barrages qui se sont montés partout dans l’île. Au Nord comme au Sud, les jeunes ont pris les routes d’assaut ainsi que les automobilistes qui tentaient désespérément de rejoindre leur lieu de travail. Un scénario rencontré par de nombreux Mahorais. Mais lors de cette dernière grève, la situation a pris des proportions plus inquiétantes que d’habitude. En effet, l’intervention des jeunes et les débordements occasionnés par les casseurs ont permis de réaliser à quel point le climat social était explosif. Dès six heures du matin, des échauffourées ont eu lieu dans différentes régions.  Suite à l’absence de leurs enseignants, de nombreux écoliers et collégiens se sont retrouvés livrés à eux mêmes. L’effet de groupe a fait le reste. Jets de pierres et de barre de fer, (…)la tension était palpable. Bloquées dans les barrages, certaines personnes ont été prises à partie par les manifestants.

En effet, plusieurs chefs d’entreprises commencent à sérieusement souffrir des dommages occasionnés par ces grèves et autres mouvements de protestation de ces derniers jours sur leur activité. Certains envisagent même de procéder à des licenciements. Un peu moins d’une centaine d’entreprises sont en dépôt de bilan. Conscient du climat dans lequel se trouve Mayotte après des récentes grèves, le président du MEDEF (patronat français), Michel Taillefer, a lancé un appel au calme à ses adhérents.  Va-t-il être entendu ? On peut en douter, vu la nouvelle grève qui se profile. Tous les syndicats enseignants se sont donné rendez-vous jeudi prochain (23 septembre) pour protester contre le vote de la réforme de la retraite, conclut notre confrère mahorais.

Source : Albalad Mayotte