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Mauritius Union Group Open: de Beer surclasse Tixier

10 mai 2011, 00:00

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Mauritius Union Group Open: de Beer surclasse Tixier

Le choc des générations a tenu toutes ses promesses samedi dernier lors de l’ultime journée du Mauritius Union Group Open à Petit-Camp. En simple dames, Emmanuelle de Beer a fait sensation en signant une victoire contre la favorite, Astrid Tixier (6-4, 7-6 (4).

Cependant, chez les messieurs, Dylan Foo Kune n’a pu conclure sa belle série de victoires contre les coaches en s’inclinant face à Jean- Marc Randriamanalina. La médaillée de bronze des JIOI 2003, Astrid Tixier, s’est inclinée après deux heures et 22 minutes de jeu face à la joueuse de 14 ans. Sur deux sets serrés, la joueuse de 25 ans a beaucoup souffert physiquement.

Un an après leur dernière confrontation, son opposante a franchi un nouveau palier. Lors des demi-finales de la Prudence Open en mai 2010, Emmanuelle de Beer s’était inclinée après trois sets (6-4, 2-6, 4-6). «Depuis, j’ai fait beaucoup de tournois à l’étranger. Mon expérience au niveau international m’aide à m’épanouir. J’avais en face de moi une bonne joueuse. Je suis contente de remporter mon premier titre en Simple Dames face à elle», commente Emmanuelle de Beer.

La rencontre a été sous haute tension dès l’entame, chaque point avait été très disputé. «Ma plus grande satisfaction c’est d’être arrivée à garder mon calme. Même s’il m’arrivait de m’énerver, j’arrivais à retrouver suffisamment de sérénité pour rester lucide dans mon jeu», commente-t-elle.

Sur le court, Emmanuelle est plus audacieuse. Elle n’hésite pas à monter aux filets pour conclure des jeux serrés. «Avant à 40-30 et 40- 40, je n’osais même pas y songer », lâche-t-elle. La joueuse est également satisfaite de sa progression technique. «J’arrive à mettre plus d’effets dans mes balles et mes volées liftées sont plus efficaces», remarque-t-elle. Sa progression, Emmanuelle de Beer dit la devoir à beaucoup de travail mais surtout à Mary Pierce.

La Mauricienne est entraînée par l’une des grandes figures du tennis mondial. Classée n°3 mondiale le 30 janvier 1995, Mary Pierce suit depuis plusieurs années l’évolution d’Emmanuelle et de son frère, Amaury.  «C’est elle qui m’entraîne et par rapport à beaucoup d’enfants, je suis très privilégiée. Elle a beaucoup de patience. Elle est vraiment top avec moi», dit-elle.

Si Emmanuelle de Beer surfe actuellement sur une bonne vague, Dylan Foo Kune semble être en pleine période de doute. Le joueur qui a fêté ses 15 ans, dimanche, a subi deux défaites dans le tournoi. Vendredi dernier, il s’est incliné contre Julien Min Fa (7-5, 6-7,1- 6) en finale des U18 et samedi, Jean-Marc Randriamanalina lui a infligé une leçon en deux sets (1-6, 2-6) chez les messieurs.

Face à son entraîneur de 47 ans, Dylan Foo Kune avait perdu la gnac démontrée contre les coaches Lukasz Skowronski et Régis Courtois. Techniquement, le jeune homme n’a pas été à la hauteur. Il a raté ses passings et coups droits. Face à son maître, il n’arrive pas à imposer son jeu. «J’ai constaté que sur les points importants, il n’arrive pas à conclure. Il faudra qu’il travaille beaucoup plus», commente Jean-Marc Randriamanalina.

Cela fait cinq ans que l’ancien n°1 malgache coache Dylan Foo Kune. «Pour progresser, il faut qu’il se pose des questions. Il ne faut pas qu’il s’attende à ce que son adversaire lui fasse des cadeaux», explique l’entraîneur. Et en sortant du court, le jeune homme semblait être en pleine remise en question. La confi rmation après ses victoires contre Lukasz Skowronski (6-7, 7-5, 6-3) et Régis Courtois (3-6, 6-2, 6-0) n’est pas venue. «Cette défaite n’est certainement pas facile à encaisser mais il peut en tirer des leçons positives. Au cours du tournoi, il a fait l’expérience de plusieurs types de jeu. Mon jeu est différent de ceux de Courtois et de Skowronski», explique Jean-Marc Randriamanalina.

Face à Julien Min Fa la veille, Dylan Foo Kune s’était également montré moins combatif. Il gagne le premier set mais en laissant filer le second set au tie-break. Il n’était plus dans le match lors du set décisif (5-7, 7-6, 6-1). «La victoire s’est jouée à rien. Alors que Dylan a lâché au troisième moi je me suis accroché », commente Julien Min Fa. Ce dernier enchaîne sa 6e victoire consécutive contre son rival et ami. «Au fil des matches, j’arrive à avoir plus de confiance en moi. Mais Dylan a fait une bonne performance dans le tableau Open en battant Régis Courtois et Lukasz Skowronski», confie Julien Min Fa.

Les vainqueurs des Simples Dames et Messieurs sont rentrés avec Rs 10 000 chacun. Quant aux finalistes, le sponsor, Mauritius Union Group, leur a offert Rs 6 000 chacun. La compétition avait regroupé 93 participants dont 61 joueurs et 32 joueuses répartis dans 16 tableaux.

 


 

Jennifer PNLOPE-LEBRASSE