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Mauricienne menacée d’extradition au Royaume-Uni: ses amis manifestent

24 mars 2014, 21:47

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Mauricienne menacée d’extradition au Royaume-Uni: ses amis manifestent

«Expulser Yashika à quelques semaines de la fin de ses études est un acte dépourvu de compassion, illogique et absurde. De plus, le Royaume-Uni perdrait un membre précieux de la société.» C’est en ces termes que les amis et enseignants de Yashika se portent à sa défense. Cette Mauricienne qui a rejoint l’Oasis Academy Hadley, à Enfield, au Nord de Londres, depuis qu’elle a quitté Maurice est menacée d’extradition.

 

C’est en 2012 qu’elle a cherché asile auprès du Royaume-Uni, et y a rejoint sa mère et ses proches. Cependant, une fois âgée de 18 ans, elle est désormais inquiétée par les services d’immigration. La jeune fille dit, elle, craindre pour sa sécurité car elle a été victime d’une tentative de viol dans son quartier à Maurice.

 

Dans une déclaration de Yashika dans The Independent, elle allègue qu’un soir, un trafiquant de drogue qui était sous l’influence de l’alcool a pénétré dans sa maison et «a tenté de la violer». «J'ai refusé d’ouvrir la porte, il n’y avait que moi et mes jeunes frères et sœurs à la maison. Il l’a défoncé et est rentré à l’intérieur et a commencé à nous frapper ma sœur et moi avant de déchirer mes vêtements.» Et d’ajouter que le présumé agresseur «aurait payé des gens qui les attendent leur retour pour les torturer, sa famille et elle.»

 

Mouvement de soutien

 

Les amis et enseignants de la jeune fille multiplient, de leur côté les initiatives pour la soutenir, notamment à travers des pétitions et des manifestations de rue et des campagnes en ligne. Et l’extradition de Yashika est prévue ce mardi 25 mars.

 

 

Mais ils espèrent pouvoir convaincre les autorités en évoquant l’article 8 de la Convention européenne, soit le droit à une vie familiale en toute sécurité. En fait, la demande d’asile de la jeune fille est désormais considérée séparément de celle de ses parents.

 

Ceux qui soutiennent Yashika expliquent qu’elle est une élève modèle. Ils ont manifesté devant le ministère de l’Intérieur pour contrer cette décision. La jeune fille avait, du reste, été arrêtée et placée au centre d’immigration de Yarl’s Wood en décembre dernier. Ce n’est qu’après 42 jours que son enseignante,  Lynne Dawnes a pu réunir les £ 2000 nécessaires pour sa remise en liberté. Cependant, la jeune fille a une fois de plus été placée en détention mercredi dernier lorsque sa demande d’asile a une fois de plus été refusée.