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Maurice Ile Durable : « état critique de l’écologie », estime la firme Mott McDonald

9 août 2012, 00:00

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Maurice Ile Durable : « état critique de l’écologie », estime la firme Mott McDonald

Le rapport rédigé par le consultant Mott McDonald afin d’établir une stratégie de Maurice Ile Durable pour les dix prochaines années dresse un constat alarmant sur la situation écologique à Maurice. Ce document vient notamment tirer la sonnette d’alarme sur l’état de la flore et de la faune, ainsi que le changement climatique qui a déjà commencé à affecter Maurice.

Le changement climatique qui a déjà commencé à frapper Maurice de plein fouet, l’état critique de la flore et de la faune ainsi que la pollution sonore. Ce sont là autant de points soulevés par la firme de consultants britanniques Mott McDonald, dans un rapport qui a été commandité par le ministère de l’Environnement afin d’établir une stratégie sur les dix prochaines années autour du concept Maurice Ile Durable (MID).
Ce document, qui a été soumis au ministère depuis maintenant près d’une semaine, fait un état des lieux de la flore et de la faune mauricienne. On peut ainsi lire que Maurice a été forcée de modifier son écosystème en raison des développements économiques encourus. Avec pour résultat qu’il ne reste plus que 2 % d’arbres indigènes. De plus, le document ne manque pas de souligner que sur le plan mondial, Maurice est le troisième pays dont les arbres sont les plus menacés. Mott McDonald stipule aussi que 89 % de la flore endémique est sérieusement menacée, tandis que 40 % des espèces endémiques sont sérieusement en danger.
En ce qui concerne les plages, il ressort, selon ce document, que 7 % des plages sont actuellement affectées par l’érosion, alors qu’il n’y a que 40 % de la couverture corallienne dans le lagon et 30 % en dehors des lagons. Les poissons semblent aussi se faire de plus en plus rares. En effet la pêche est passée de 19 690 tonnes à 6 385 entre 1993 et 2009.
Au chapitre du changement climatique, Mott McDonald soutient que Maurice n’est pas épargnée. Les effets sont d’ailleurs visibles à travers la montée des eaux qui a augmenté de 2,1 millimètres entre 1998 et 2007, de même qu’avec les fréquentes inondations et sécheresses. En ce qui concerne la pluie, le rapport fait état d’une baisse de la pluviométrie. « There is an increasing number of consecutive dry days and decreasing number of rainy days », peut-on lire.
Finalement, au niveau de la pollution sonore, le rapport souligne que c’est ce type de pollution qui donne du fil à retordre au département de l’environnement, constituant 30 % des plaintes enregistrées.