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Marchands ambulants : Manif dans une semaine si…

5 octobre 2012, 00:00

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Marchands ambulants : Manif dans une semaine si…

Si d’ici une semaine, une solution n’est pas trouvée à leur problème, ils descendront dans les rues de la capitale...

Mais, pas seulement les marchands, a prévenu Hyder Ryman, président de la Street Vendors’ Association. Femmes, enfants, hommes religieux, membres de la société civile et autres sympathisants... tous participeront à cette marche, qui se veut pacifi que.

Les marchands n’ont d’autre recours, a-t-il insisté. «Ziska kan nou pou kapav kalme nou bann frer ?»

Avant d’en venir à cette extrémité, tous les moyens ont été utilisés, a rappelé Hyder Ryman. «Nous avons écrit au Premier ministre, nous sommes intervenus auprès du comité interministériel et avons porté deux affaires en Cour suprême, sans que personne ne bouge le petit doigt.»

Pour Hyder Ryman, le sort réservé aux marchands ambulants est issu d’un «complot » savamment orchestré. «Il y aura des héros et des héroïnes qui apporteront des solutions à la veille des élections municipales...»

Chota Hossenally, viceprésident de la StreetVendors’Association a, pour sa part, expliqué que les marchands ambulants sont «victimes d’un système pourri». «Nou pa finn gayn travay dan gouvernman», a-t-il lâché.

Parmi les nombreux orateurs qui ont pris la parole devant une salle comble, l’intervention de Nalini Moorgun a suscité l’émoi.

En larmes, cette marchande n’a pu aller jusqu’au bout de son discours. Elle a regagné sa place après avoir déclaré qu’elle n’a toujours pas compris pourquoi elle a été arrêtée lors du rassemblement des marchands, au jardin de la Place d’Armes, le 21 septembre dernier. Le pire, dit-elle, c’est qu’elle a été traitée comme une vulgaire criminelle alors qu’elle était venue, ce jour-là, pour réclamer le droit au travail.

C’est, justement, le droit au travail que la plupart des orateurs ont revendiqué hier, au cours de cette réunion nocturne placée sous la présidence de Ferroz Wahedally.

«Nous réclamons le droit de vivre et de travailler librement», ont lancé les marchands.

Les autres orateurs ont, eux, mis l’accent sur la nécessité de rester unis. Ils ont qualifié d’illégale, la saisie de leurs articles. Qu’en fait la police, ont-ils demandé.


 

Marc ATCHIANE